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George Elombi : le nouvel élan du commerce africain

George Elombi George Elombi
George Elombi, Portrait de la semaine n°64

Il a traversé presque trente ans au cœur d’Afreximbank sans jamais courir après la lumière. Aujourd’hui, George Elombi en devient le visage. Son parcours, c’est celui d’un homme modelé par la patience, la rigueur et une ambition calme qui a fini par redessiner son destin. Portrait.

Juriste et banquier camerounais, George Elombi a toujours avancé sans bruit avant sa nomination en tant que 4ᵉ Président et Président du Conseil d’administration de l’African Export-Import Bank (Afreximbank). Lorsque le conseil d’administration d’Afreximbank l’a choisi pour prendre la tête de l’institution, beaucoup y ont vu la continuité d’une maison qu’il connaît par cœur. Ceux qui le connaissent un peu mieux y ont surtout vu l’aboutissement d’un long chemin intérieur.

Depuis son discours d’investiture lors de sa prestation de serment au Caire le 25 octobre 2025, il a affirmé sans détour sa vision pour le continent. « L’avenir de l’Afrique réside dans la création de valeur, la production et le commerce de biens intermédiaires et finis », déclarait-il devant une assemblée de chefs d’État, de dirigeants d’entreprise et d’institutionnels africains réunis pour célébrer cette nouvelle étape.

George Elombi ne s’est jamais raconté comme un technocrate de la finance. Ses premières armes sont celles d’un juriste qui aimait comprendre les mécanismes, décortiquer les règles, trouver dans le droit une architecture capable de porter des ambitions économiques. À la fin des années 80, quand il quitte Yaoundé pour Londres, il emporte avec lui cette envie d’élargir son regard. Son doctorat en arbitrage commercial international à la London School of Economics n’est pas un trophée. C’est la preuve qu’il veut comprendre l’Afrique à partir du monde, et le monde à partir de l’Afrique.

Avant Afreximbank, George Elombi enseigne à l’Université de Hull. La salle de classe lui offre une discipline méthodique, presque artisanale. Mais il manque un terrain, un contact direct avec les transformations économiques qu’il étudie. En 1996, il rejoint Afreximbank avec l’idée que le droit peut devenir un levier pour mieux orienter le commerce africain. Il n’a jamais quitté l’institution depuis.

George Elombi : près de trente ans au service d’Afreximbank avant d’en prendre les rênes

George Elombi, Président du Conseil d’administration de l’African Export-Import Bank (Afreximbank)
George Elombi, Président du Conseil d’administration de l’African Export-Import Bank (Afreximbank)

Les couloirs de la banque ont vu passer des crises, des réformes, des expansions. George Elombi les a traversés comme un homme qui avance pas à pas, sans précipitation. Il gravit les échelons à la faveur d’un travail précis, d’une écoute rarement mise en avant, et d’une capacité à faire tenir ensemble les urgences du présent et les nécessités du long terme. Lors de la pandémie de la COVID-19, alors que l’Afrique cherche encore sa voie pour obtenir des vaccins, il coordonne les actions d’urgence d’Afreximbank. Dans ces moments où l’histoire accélère, il démontre qu’un leadership discret peut aussi être décisif.

Quand arrive octobre 2025, le décor est déjà planté. Le continent cherche une nouvelle cohérence industrielle. Les États veulent produire davantage, transformer davantage, commercer davantage entre eux. Afreximbank veut devenir un acteur de deux cent cinquante milliards de dollars. Et George Elombi, par la logique même de son parcours, se retrouve au centre de cette équation.

Dans ses premiers discours, il ne promet pas des révolutions. Il revient à l’essentiel. Il raconte une Afrique qui ne peut plus se satisfaire d’exporter ses matières premières sans les transformer. Il insiste sur la valeur ajoutée, sur les chaînes de production, sur cette idée simple qui guide sa vision. L’avenir du continent se joue dans sa capacité à fabriquer ce qu’il consomme et à commercialiser ce qu’il fabrique. « Notre mission est de transformer la structure de ce commerce. Pour changer la structure, nous devons transformer. Nous devons produire. Si nous ne produisons pas, nous ne pouvons pas commercer », a-t-il précisé.

Sa nomination n’a rien d’un hasard. Elle porte la marque de la constance et de la patience. Elle dit qu’un homme peut traverser presque toute sa vie professionnelle dans une seule institution et finir par en incarner l’ambition la plus haute. Ceux qui l’observent savent que son style ne sera jamais flamboyant. Il est de ceux qui avancent sans bruit, mais qui avancent avec précision.

À la tête d’Afreximbank, il ouvre un chapitre que beaucoup attendaient. Un chapitre où l’Afrique réapprend à regarder en elle les ressources qui peuvent la porter plus loin. Et quelque part, dans cette nouvelle dynamique, le parcours de George Elombi trouve tout son sens.

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