Au Togo, la gestion de la dette publique demeure une priorité pour assurer la stabilité économique et financière du pays. Elle est d’une importance vitale.
En 2023, le Togo a réalisé des progrès significatifs dans la mise en œuvre de sa stratégie de gestion de la dette publique. Le pays envisage de réduire sa dette intérieure pour la ramener à 54,6 % d’ici 2026, soit une diminution de 7 points de pourcentage en trois ans.
Selon le document de la stratégie d’endettement à moyen terme 2024-2026, au 31 décembre 2023, l’encours de la dette publique s’est établi à 3 707 milliards FCFA, principalement libellée en FCFA, avec la dette extérieure représentant 61% (2 276 milliards de FCFA) et la dette intérieure 38,61% (1431 milliards de FCFA). À cette même période de l’année, la part de la dette envers les partenaires multilatéraux s’élevait à 864,02 milliards FCFA (23,3% de la dette totale ou encore 15,53% du PIB).
L’Etat ayant pour objectif de maintenir les risques à des niveaux acceptables et de favoriser le développement des marchés de la dette intérieure, devrait prioriser au cours des trois prochaines années la réduction de l’exposition aux créanciers intérieurs.
Par ailleurs, le profil d’amortissement de la dette montre que le portefeuille de la dette est exposé à un risque de refinancement modéré compte tenu de la maturité résiduelle relativement courte des emprunts de la dette intérieure. La réduction du coût de la dette dépendra de la capacité de l’État à mobiliser les ressources concessionnelles sur le moyen et le long terme.
Gestion de la dette publique : les risques de taux de change
Au vu de la composition de l’encours, la dette publique est moins exposée au risque de taux de change. En effet, il est composé de 71,30% de dettes libellées en FCFA et 14,95% en Euro. Le portefeuille de la dette extérieure (38,61% de la dette totale) est tout de même influencé par les fluctuations de certaines devises majeures dont les proportions sont 14,04% pour le dollar et 9,38% pour le yuan renminbi (CNY).
On note une proportion non négligeable de la dette extérieure libellée en Euro (38,72%) qui est une devise non fluctuante vis-à-vis du FCFA. Il faut signaler également que tous les concours du FMI en DTS dont l’encours représente 25,67% de la dette extérieure, n’ont pas d’effet sur le taux de change en raison de l’accord de contrepartie signé entre la Banque Centrale et l’État.