Les pays importateurs de pétrole de la région MENA – Selon un rapport de la Banque mondiale, la croissance devrait atteindre 2,7 % en 2024 dans la région du MENA (région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord). Ce qui marque une légère amélioration par rapport aux 1,9 % enregistrés en 2023.
La région MENA, devrait afficher un taux de croissance de 2,7 % en 2024, selon les estimations de la Banque mondiale. Ce rythme de croissance reflète cependant un retour à la faible progression constatée dans la décennie précédant la pandémie. Ces perspectives restent entourées d’incertitudes, en raison de l’augmentation des niveaux d’endettement et de la persistance de conflits récents dans la région MENA.
Les pays importateurs de pétrole de la région MENA n’ont été en mesure ni de « se désendetter par la croissance » ni de « se désendetter par l’inflation ». La croissance du PIB réel et l’inflation peuvent à elles seules faire baisser le ratio dette/PIB.
Mais les pays importateurs de pétrole de la région MENA ont plus de mal à exploiter ces pistes, car au cours des dix dernières années, les épisodes de croissance ou d’inflation plus élevée ont coïncidé avec une accumulation plus rapide de la dette, ce qui a fait remonter le ratio dette/PIB.
En effet, pour chaque point de pourcentage supplémentaire de baisse du ratio dette/PIB attribuable à la croissance du PIB réel, près de la moitié est compensée par l’augmentation de l’encours de la dette nominale. Cette situation contraste avec celle des autres PEPD importateurs de pétrole, où ce modèle de compensation n’existe pas.
Dans les pays importateurs de pétrole de la région MENA, la croissance du PIB n’a pas réduit le ratio dette/PIB, en grande partie à cause de facteurs extrabudgétaires et de l’effet des fluctuations des taux de change sur la valeur de la dette libellée en devises.
Selon la Banque mondiale, il est peu probable que les récentes poussées inflationnistes aient allégé le fardeau de la dette des pays MENA importateurs de pétrole. Pour chaque point de pourcentage de baisse du ratio dette/PIB attribuable à l’inflation, la quasi-totalité, plus de 80 % est annulée par des augmentations de la quantité nominale de la dette. Là encore, les principaux déterminants sont l’effet des fluctuations des taux de change, qui ont été considérables dans un pays comme l’Égypte, et d’autres facteurs extrabudgétaires tels que les dépenses hors budget et l’accumulation d’actifs.