Au cours des deux dernières années, plus de 2,7 milliards de dollars ont été injectés dans l’écosystème fintech en Afrique en pleine croissance. Des chiffres qui consolident la position des start-up fintechs africaines en tant que leader au sein de cet écosystème plus vaste, en ce qui concerne le financement et les opportunités de sortie.
L’écosystème fintech en Afrique a enregistré une croissance remarquable au cours des dernières années, avec une levée de fonds plus de 2,7 milliards de dollars, selon le récent rapport de Disrupt Africa.
La majeure partie de ces investissements en faveur des start-up fintechs africaines est concentrée dans quatre pays clés : le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya. Ils ont absorbé près de 91,2 % de ces financements. Bien que ce pourcentage ait légèrement diminué par rapport à 2021, ces quatre pays restent au sommet de la course à l’innovation financière.
Les start-up égyptiennes ont également connu une ascension impressionnante, avec près de 900 millions de dollars de financement, augmentant leur part de marché de 5,1 % à 25,7 %. Contre toute attente, l’écosystème fintech ghanéen, qui, malgré un maigre financement de seulement 3,5 millions de dollars en 2021, a réussi à attirer plus de 100 millions de dollars. Les start-up ghanéennes revendiquent ainsi une part de 3 % du paysage total du financement.
Le rapport de Disrupt Africa révèle que depuis 2015, 540 start-up fintechs africaines réparties dans 25 pays du continent ont réussi à lever la somme de 3,6 milliards de dollars, soit trois fois plus que tout autre secteur.
Un fait notable est que les start-up fintechs africaines ont plus de chance d’obtenir du financement et sont plus susceptibles d’être acquises que leurs homologues d’autres secteurs. Cette tendance témoigne de l’intérêt croissant et des investissements massifs dans l’écosystème fintech africain, qui continue de se développer et d’innover en réponse aux défis et opportunités financiers uniques du continent.
Au cours des deux dernières années, Disrupt Africa a enregistré 26 acquisitions de start-up fintechs africanes, contre seulement 7 entre 2019 et 2021, représentant plus de 60 % des 43 transactions signalées depuis 2011.
Par ailleurs, les start-up fintechs africaines se démarquent en participant activement à des programmes formation ou d’incubation. Parmi les 678 start-up suivies, 46,5 % ont bénéficié de ces programmes, soulignant ainsi l’importance accordée à la fintech au sein de l’écosystème technologique en Afrique.
Nigeria : leader dans l’écosystème des start-up fintechs africaines
Il est essentiel de noter que 67,7 % de toutes les start-up fintechs africaines se concentrent au Nigeria, en Afrique du Sud et au Kenya. Ces chiffres confirment encore une fois la domination continue de ces trois pays dans le paysage fintech africain.
Le Nigeria se démarque en tant que leader dans cet écosystème fintech en Afrique. Les fintechs nigérianes ont attiré plus de 1,5 milliard de dollars d’investissements depuis janvier 2015. Au cours des deux dernières années seulement, plus d’un milliard de dollars ont été injectés dans les start-up nigérianes.
Le Nigeria occupe la première place avec une part de marché de 32 %, suivi par l’Afrique du Sud avec 20,6 %, tandis que le Kenya arrive en troisième position avec 15 % du total.