La Société financière internationale (IFC) a annoncé le 20 mars 2024, une prise de participation de 5 millions de dollars dans P1 Ventures, un fonds de capital-risque panafricain spécialisé dans les investissements en phase de pré-amorçage et d’amorçage dans les domaines de la fintech, de la santé, de l’e-commerce et du développement de logiciels.
Afin de soutenir l’écosystème des start-up en Afrique, l’IFC va investir une somme de 5 millions de dollars, soit 3,3 milliards FCFA, dans P1 Ventures. Cette mise de l’IFC permettra au fonds de faire en sorte que la moitié des entreprises de son portefeuille soient localisées sur des marchés autres que les ‘’Big 4 » du numérique (Afrique du Sud, Kenya, Nigéria, Égypte) qui concentrent l’essentiel des financements en capital-risque en Afrique. Sur ces marchés, en particulier d’Afrique francophone, P1 ventures entend recruter la moitié de son portefeuille de start-up.
« IFC et P1 Ventures partagent la même détermination à soutenir les créateurs de start-up africains ambitieux pour les aider à réussir dans des écosystèmes de capital-risque encore embryonnaires et à se développer à l’échelle régionale, voire mondiale », a déclaré déclare Mikael Hajjar, cofondateur et associé général de P1 Ventures.
La présence d’IFC devrait permettre à P1 Ventures d’attirer des capitaux supplémentaires et de réaliser ainsi son objectif de levée de financement. Les premiers investissements du fonds dans des start-up en phase de démarrage varieront de 500 000 à 1,5 million de dollars par entreprise. Le fonds offrira également un soutien opérationnel à ces entreprises, notamment en les aidant à recruter des profils expérimentés, à nouer des partenariats commerciaux, à mener des acquisitions et à étendre leurs activités sur de nouveaux marchés.
« L’investissement d’IFC en faveur de P1 Ventures permettra à des entrepreneurs de la tech en phase de démarrage d’accéder plus facilement à des capitaux de développement, d’étendre leurs opérations et d’attirer des investissements de suivi. En soutenant des modèles économiques numériques disruptifs, notre investissement vise à accroître la compétitivité et l’efficacité des marchés traditionnels dans des secteurs clés et à stimuler ainsi une croissance économique inclusive sur l’ensemble du continent. Surtout, notre action contribuera à renforcer les écosystèmes de capital-risque en Afrique, en particulier dans les marchés francophones mal desservis par les fonds mondiaux », a expliqué Olivier Buyoya, directeur régional d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest.
L’IFC a financé ce fond grâce à son programme dédié à l’économie numérique intitulé ISC Star-tup Catalyst. Ce programme a soutenu à ce jour 21 accélérateurs et fonds d’amorçage qui ont investi dans plus de 1 180 start-up dans 24 marchés émergents.
