Huit soldats burkinabè et une vingtaine d’assaillants ont été tués lors d’affrontement entre l’armée burkinabè et ceux d’une bande armée à la frontière avec le Niger, mercredi 13 mai 2020.
Selon les informations relayées par l’armée burkinabè dans un communiqué, les soldats du détachement militaire de Sebba en patrouille sont tombés dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés à Kankanfogouol, à la frontière nigérienne.
Le communiqué souligne que ces individus armés se trouvaient sur un site d’orpaillage à l’entrée du village. Une déclaration de l’État-major général des armés précise que « huit soldats ont été tués dans les combats. » Il indique également « qu’une vingtaine d’assaillants ont été aussi neutralisés dans la riposte. »
Cette attaque intervient au moment où des responsables de la société civile et des responsables politiques dénoncent l’abandon de la lutte contre l’insécurité au profit du Covid-19 qui fait également ravage dans le pays.
« Des groupes armés ont installé leurs positions dans des villages à l’est du pays à une vingtaine de kilomètres de Fada N’Gourma le chef-lieu de la région de l’est », indique des responsables de l’opposition politique relayés par des leaders locaux.
Dans un tweet le lundi 11 mai dernier, le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a appelé à la vigilance : « La lutte contre la Covid-19 ne doit pas nous faire oublier les impératifs sécuritaires. Nous sommes tenus de rester en éveil sur ces deux fronts », a-t-il dit.