Le président Muhammadu Buhari veut empêcher que la progression du coronavirus au Nigeria n’atteigne les prisons. Il a, à cet effet, ordonné la libération de plus 2600 prisonniers dans le cadre d’une amnistie.
Cette grâce présidentielle survient dans un moment où le coronavirus au Nigeria sévit durement. Les amnistiés sont les personnes dans la soixantaine, les détenus atteints de maladies mentales ou en phase terminale et ceux qui ont été condamnés à une amende n’excédant pas 130 dollars.
Cette amnistie survient quelques jours après que des prisonniers d’une ville proche d’Abuja aient protesté contre leur maintien en détention après le début de la pandémie du coronavirus au Nigeria. Elle ne concerne pas les prisonniers accusés d’infractions pénales, de terrorisme, de kidnapping, de banditisme, d’homicide volontaire et tout autre délit capital.
Les dossiers de ces amnistiés sont transmis aux gouverneurs des régions dans lesquelles ils purgent leur peine. Leur libération sera sous-tendue par recommandation des gouverneurs des 36 États.
Notons que les 2670 détenus libérés ne représentent qu’une petite partie des 80 000 prisonniers que compte le Nigeria. Plus de cinquante mille de ces détenus attendent d’être jugés dans les prisons nigérianes.