Dossier : la filière coton en Afrique de l’Ouest, avenir

Le coton est une fibre végétale qui entoure les graines des cotonniers « véritables ». Ces arbustes de la famille des Malvacées. Le coton est constitué de cellulose presque pure et est généralement transformée en fil qui est tissé pour fabriquer des tissus. La filière coton en Afrique de l’Ouest est en plein essor. Des pays font des efforts pour avoir le plus grand rendement par an.
Depuis 1970, le coton a été un moteur dans la transformation des systèmes de production agricole et un élément structurant des économies locales dans les savanes d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Environ 2 millions d’agriculteurs produisent en moyenne plus de deux millions de tonnes de coton-graine, soit près de 830.000 tonnes de fibres au taux moyen de rendement à l’égrenage de 41,5%. Ce volume de coton fibre représente plus de 15% des échanges internationaux, pour un chiffre d’affaires entre 500 et 700 milliards F CFA.
Le Bénin, champion de la filière coton en Afrique de l’Ouest, est à la tête des meilleures productions à la campagne agricole 2020-2021. Sur la période 2017-2019, la production de coton a progressé de 13,4%, soit une production record de 678 000,3 tonnes réalisée lors de la campagne agricole 2018-2019 contre 597 573,2 tonnes au titre de la campagne 2017-2018. Une performance qui a permis au Bénin d’être le premier producteur de coton en Afrique. Les prévisions de production pour la campagne agricole 2019-2020 sont de 732 273 tonnes. En avril 2021, la production était de 728 000 tonnes de coton.
La production de coton s’est chiffrée à 700 000 tonnes au terme de la campagne 2019-2020, soit 6,6 % de plus par rapport à 2018-2019. Le pays a chuté à la campagne agricole 2020-2021 et entend faire mieux à la campagne 2021-2022. Le pays s’attend à hausser la production de 324% des superficies emblavées à 700 000 hectares. Ainsi, si toutes les conditions sont réunies, la production grimperait de 353% à 1,29 million de balles, selon l’USDA. Dans la foulée, les exportations rebondiraient aussi à 1,26 million de balles, soit, 45% de mieux qu’en 2020-2021, pour le bien de la filière coton en Afrique de l’Ouest.
Les exportations devraient également augmenter, grâce à une forte demande internationale, pour atteindre 1,43 million de balles, en hausse de 62%. Pour la campagne 2020-2021, le Burkina Faso a récolté 472 000 tonnes de coton. Ce stock marque une production en hausse de 2 % par rapport au résultat de la campagne 2019-2020 (464 000 tonnes) et la deuxième année consécutive de croissance du volume.
Au Sénégal, la culture du coton est très dépendante de celle de l’arachide, les agriculteurs se tournant vers l’une ou l’autre en fonction de la fixation du prix au producteur. L’année dernière, l’avantage était à la culture d’arachide, mais les rendements du coton ont été 27% plus élevés que lors de la campagne précédente. Pour 2021-2022, l’USDA table sur une hausse de 5% de la production à 40 000 balles avec des superficies en progression de 6% en 19 000 hectares.
Pour la quatrième année consécutive, la Côte d’Ivoire devrait à nouveau atteindre en 2021-2022 un nouveau record de production à 1,1 million de balles, en hausse de 10%. En 2020-2021, la Côte d’Ivoire s’est propulsée à la deuxième place des producteurs-exportateurs de la filière coton en Afrique de l’Ouest, dernière le Bénin, champion africain. Les exportations devraient s’établir à 1,15 million de balles en 2021-2022, en recul de 4% par la campagne précédente.
Malgré des prévisions ambitieuses, la campagne 2020-2021 n’a pas été bénéfique pour le Togo, qui n’a produit que 67 000 tonnes de coton, soit une baisse de 43 % par rapport à l’année 2019-2020 (116 000 tonnes).
Un commentaire