Deuxième producteur de pétrole brut en Afrique, l’Angola met en œuvre des initiatives pour réduire sa dépendance aux importations de carburants, notamment avec le lancement de la raffinerie de pétrole à Cabinda.
L’Angola souhaite réduire sa dépendance aux importations de carburants. Avec une production quotidienne d’environ 1,1 million de barils, le pays cherche à raffiner davantage de pétrole sur son territoire. À partir d’avril 2025, la raffinerie de pétrole en construction à Cabinda devrait entrer en opération. L’annonce a été faite le 29 octobre par Gemcorp Holdings, l’entreprise chargée de ce projet.
Actuellement achevé à 90 %, la raffinerie de Cabinda sera capable de traiter environ 30 000 barils par jour, sur une capacité totale de 60 000 barils. Le brut utilisé proviendra de Sonangol, la société nationale du pétrole. Cette initiative pourrait entraîner une diminution des importations de carburants, actuellement très élevées.
Selon l’Institut de régulation des dérivés du pétrole (IRDP), l’Angola a importé près de 80 % de son carburant durant le dernier trimestre de 2023, un total d’environ 1,17 milliard de dollars. Ce dernier a également noté une augmentation des importations, avec 1,5 million de tonnes métriques de carburants liquides, en hausse de 56 % par rapport au trimestre précédent.
Pour soutenir cette transition, le gouvernement angolais a décidé d’augmenter les prix de l’essence et du diesel en juin 2023 et à nouveau en avril 2024. Comme l’indique le rapport de la Banque Mondiale, « Sub-Saharan Africa Macro Poverty Outlook », ces ajustements visent à éliminer progressivement les subventions aux carburants.
L’achèvement de la raffinerie de pétrole de Cabinda n’est qu’une étape. D’autres projets, tels que les raffineries de Soyo (capacité de 100 000 barils par jour) et de Lobito (200 000 barils par jour), sont également en cours. Sonangol a confié la gestion de la raffinerie de Lobito à la société américaine KBR en mars 2024, ce qui montre l’importance de diversifier les capacités de raffinage du pays.