L’agence humanitaire Oxfam a déclaré dans un nouveau rapport que de nouveaux essaims de criquets ravageurs augmentent le risque d’insécurité alimentaire pour des millions de personnes en Afrique de l’Est et centrale. « Il s’agit de pays qui sont déjà sous le choc de l’impact du Covid-19 et des inondations », a précisé l’agence.
Les invasions de criquets ont détruit des milliers d’hectares de cultures au cours des derniers mois au Kenya, en Somalie et en Éthiopie. Les fortes pluies qui ont entraîné des inondations dans ces pays ont également créé des conditions favorables à la reproduction des criquets ravageurs.
La dernière génération d’essaims, dont on craint qu’ils soient 400 fois plus gros que les essaims d’origine, devrait éclore en juin, lorsque les cultures seront prêtes à être récoltées.
Dans une interview accordée à nos confrères de la BBC, l’Organisation de lutte contre les criquets pèlerins en Afrique de l’Est a déclaré « que la pandémie de coronavirus a entravé les efforts de contrôle de l’invasion car l’importation de pesticides dans la région est devenue coûteuse. »
La semaine dernière, la Banque mondiale a approuvé 160 millions de dollars pour Djibouti, l’Éthiopie, le Kenya et l’Ouganda sous forme de subventions et de prêts à faible taux d’intérêt pour aider les agriculteurs et les éleveurs touchés par les invasions de criquets ravageurs.