Le Zimbabwe a bénéficié d’un don d’hélicoptères de sauvetage russe. Une action de soutien dans la lutte contre des catastrophes naturelles dont est victime le pays.
Emmerson Mnangagwa, le président zimbabwéen se réjouissant de la réception de ces appareils, trouve en ce geste de la Fédération de Russie, un moyen de lutte contre les phénomènes naturels, associés aux sanctions que subit son pays. « Le Zimbabwe fait l’objet de sanctions et, contrairement à nos voisins et au reste du monde, il nous est difficile d’acquérir les outils dont nous avons besoin pour atténuer l’impact des cyclones et des catastrophes dans notre région », a déclaré le chef de l’État zimbabwéen.
Ce don d’hélicoptères de sauvetage russe est un accompagnement aux efforts du Zimbabwe. Elle fait également objet de rapprochement entre les deux pays esclaves des sanctions occidentales. Et pour le Zimbabwe, les tentatives de remise en cause de la coopération entre Harare et Moscou, sont mal venues.
« La Fédération de Russie est sous sanctions, le Zimbabwe est sous sanctions, imposées par les mêmes personnes, pour des raisons différentes. Puis, on vous dit « ne parlez pas à ce type qui est sous sanctions » alors que je suis dans la même situation. Vous dites que les victimes de sanctions ne devraient pas se parler, c’est absurde », a souligné Emmerson Mnangagwa.
Nikolai Krasilnikov, ambassadeur de Russie à Harare, salue l’engagement pris par le Zimbabwé malgré les risques de multiplication de sanctions. « Nous sommes fiers que, dans la situation géopolitique actuelle, la Russie et le Zimbabwe, amis de tous les temps, renforcent leur interaction malgré les menaces de sanctions et les défis de la période turbulente que nous traversons », a-t-il déclaré.
Depuis plus de 20 ans, le Zimbabwe croule sous le poids des sanctions économiques exigées par les Américains, après la réforme agraire qui visait à confisquer des terres aux fermiers Blancs. Parmi ces sanctions se figure la suspension de l’aide du Fonds monétaire international (FMI).
Le Zimbabwe se retrouve avec une dette de plus de 9 milliards de dollars. Selon l’ONU, l’impact de ces sanctions a été catastrophique sur l’économie du Zimbabwe, et cela a aussi porté atteinte aux droits de l’homme dans le pays.
