Production privée de l’électricité – À l’occasion du Forum Invest in African Energy 2025 à Paris, le ministre mauritanien du Pétrole et de l’Énergie de la Mauritanie, a dévoilé une vision énergétique résolument tournée vers l’avenir. Une vision qui s’appuie sur une restructuration en profondeur du secteur, faisant le pari du tout-privé pour la production d’électricité et du gaz naturel
La Mauritanie veut privilégier une production privée de l’électricité et gaz naturel sur son territoire. « Tous les nouveaux projets de production d’électricité en Mauritanie seront privés », a déclaré le ministre du Pétrole et de l’Énergie, lors du Forum Invest in African Energy 2025 à Paris.
Ce tournant stratégique marque une fin progressive du rôle des entreprises publiques dans la production électrique, une décision inédite sur le continent. Deux projets en cours, développés sous forme de partenariats de production indépendante (IPP), injecteront ensemble 550 mégawatts dans le réseau national au cours des prochaines années.
Cette ambition de production privée de l’électricité inclut également des appels d’offres pour une nouvelle centrale indépendante liée au projet gazier Greater Tortue Ahmeyim (GTA). Ils seront lancés d’ici quelques semaines. Ce projet gazier partagé avec le Sénégal alimente une centrale à cycle combiné de 250 MW dans chaque pays lors de sa première phase.
La stratégie énergétique de la Mauritanie repose sur un triptyque : gaz naturel, énergies renouvelables et investissement privé. L’objectif est de couvrir 100 % du territoire en électricité d’ici 2030, contre 57 % actuellement tout en réduisant l’empreinte carbone.
Le pays se positionne également comme un acteur régional stratégique, en profitant de son ensoleillement généreux, de ses vents constants et de sa proximité avec l’Europe. Autant d’atouts qui soutiennent une intégration énergétique plus large, allant jusqu’à envisager des échanges transfrontaliers d’électricité et une industrialisation soutenue par une énergie compétitive.
