Le Fonds international de développement agricole (FIDA), a procédé le jeudi 7 mars 2024 à Banjul, en Gambie, au lancement du Programme de gestion intégrée des risques climatiques en Afrique (AIRCM). L’objectif est de renforcer la résilience des petits exploitants agricoles face aux effets des changements climatiques.
Le lancement du Programme de gestion intégrée des risques climatiques en Afrique (AIRCM) est le fruit d’un partenariat entre le FIDA, la Banque africaine de développement (BAD), la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC), le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
Le programme est destiné à renforcer la résilience des petits exploitants agricoles face aux effets des changements climatiques dans les sept pays du Sahel participant à la Grande Muraille verte, notamment le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
Le Programme de gestion intégrée des risques climatiques en Afrique (AIRCM) vise à renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des petits exploitants agricoles, des communautés rurales et à développer l’action menée en ce sens.
Le projet élaboré sur six ans (2023-2029) est doté d’un financement total de 143,4 millions de dollars. Il s’appuiera sur les initiatives déjà financées par le FIDA dans la région, en cours ou terminées, et bénéficiera de synergies avec le programme régional soutenu par le FIDA dans les pays du G5 Sahel et au Sénégal, en cours d’exécution.
Dans le détail, le programme permettra de restaurer plus de 70 000 hectares de forêts et de terres pastorales dégradées et de promouvoir une agriculture climato-compatible sur 200 000 hectares de terres.
Le programme se distingue par son approche de gestion intégrée des risques climatiques, principalement appliquée à des cultures comme le millet, le maïs, le sorgho et les arachides, ainsi qu’au bétail. Aussi, s’attachera-t-il à promouvoir l’inclusion et la non-discrimination à l’égard des groupes défavorisés et vulnérables, comme les personnes handicapées, et accordera une attention particulière aux jeunes et aux femmes.
« Face aux nombreuses crises qui s’abattent sur des systèmes alimentaires fragiles, investir dans des solutions innovantes est un moyen de soutenir les populations pauvres ou très vulnérables des zones rurales. Par exemple, des technologies innovantes permettent de mesurer rapidement et précisément la santé des sols, une capacité essentielle dans la lutte pour la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale, ou de déterminer les meilleures espèces à cultiver, la quantité d’engrais et d’eau nécessaire pour optimiser leur rendement et le meilleur moment pour les récolter », a expliqué Jyotsna Puri.
Selon le FIDA, on recense dans le monde plus de 500 millions de petites exploitations agricoles, qui produisent plus de 80% des denrées alimentaires dans certaines régions. Il s’agit pour la plupart de petites exploitations familiales, vulnérables face aux effets des changements climatiques.