C’est à Koweït City, le 9 avril 2025, que le Conseil des Gouverneurs de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) a ouvert une nouvelle page de son histoire. Réunis pour leur session annuelle, les membres du Conseil ont désigné Abdullah Almusaibeeh à la présidence de la banque. Le nouveau président prendra ses fonctions le 1er juillet 2025 pour un mandat de cinq ans.
Le Conseil des Gouverneurs de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) a nommé Abdullah Almusaibeeh à la présidence de l’institution. L’annonce a été faite le 9 avril 2025, lors de la réunion annuelle du Conseil tenue à Koweït City. Il succède à Dr Sidi Ould Tah, candidat à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Ce choix n’a rien du hasard. Diplômé en mathématiques de l’Université du Koweït, Abdullah Almusaibeeh est un cadre expérimenté dans le financement du développement. Pendant plus de trente ans, il a construit son parcours au sein du Kuwait Fund for Arab Economic Development. Il y a dirigé des portefeuilles complexes dans différentes régions, de l’Asie aux Caraïbes, en passant par la région arabe. En 2022, il est devenu Directeur du Département des Opérations avant d’être appelé à diriger la Banque arabe pour le développement économique en Afrique.
À partir du 1er juillet 2025, il prendra officiellement ses fonctions et succédera à Dr Sidi Ould Tah, qui, pour sa part, vise désormais la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD). Le défi est de taille pour Abdullah Almusaibeeh. Il devra non seulement consolider les acquis de son prédécesseur, mais aussi impulser une nouvelle dynamique pour renforcer la coopération arabo-africaine, objectif fondamental de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).
La BADEA est une institution financière multilatérale qui accompagne les pays d’Afrique subsaharienne dans leurs projets de développement. Créée en 1975, elle rassemble 18 pays membres de la Ligue des États arabes. Sa mission principale est de renforcer la coopération arabo-africaine et de soutenir les investissements en Afrique. Depuis 2015, elle a élargi ses activités au financement du commerce et du secteur privé pour stimuler la croissance économique du continent.
La mission du nouveau président sera donc déterminante. Mobiliser des financements, sécuriser des investissements et accompagner des projets structurants pour l’Afrique feront partie de ses priorités. Sa longue expérience dans le financement du développement constitue sans doute un atout pour conduire cette mission avec rigueur et ambition.