Pour aider le Ghana à répondre aux besoins urgents en matière budgétaire et de balance des paiements auxquels il est confronté en raison de la pandémie de covid-19, le FMI a débloqué 738 millions de droits de tirage spéciaux, soit environ 1 milliard de dollars en faveur du pays, au titre de la Facilité de crédit rapide (FCR).
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le 13 avril 2020, le décaissement de 738 millions de droits de tirage spéciaux, soit environ 1 milliard $ en faveur du Ghana, au titre de la Facilité de crédit rapide (FCR).
En plus d’aider le Ghana à répondre aux besoins urgents en matière budgétaire et de balance des paiements auxquels il est confronté en raison de la pandémie de covid-19, ces fonds devraient également permettre d’améliorer la confiance et catalyser le soutien d’autres partenaires au développement.
Ce financement du FMI en faveur du Ghana constitue l’appui financier le plus important accordé, jusqu’à ce jour, par l’institution à un pays africain, dans le cadre de la lutte contre le covid-19. Devançant ainsi la Tunisie avec 745 millions $ et le Sénégal avec 442 millions $. Ce retour en force du Ghana à la caisse du FMI, sous l’effet du covid-19, vient ainsi doucher les ambitions des autorités du pays de ne plus avoir recours à cette institution. Le président Nana Akufo-Addo avait même déclaré en 2018 être déterminé « à mettre en place des mesures pour assurer l’irréversibilité et maintenir la stabilité macroéconomique, afin que nous n’ayons aucune raison de demander à nouveau l’assistance de cette puissante organisation mondiale ».
En plus d’avoir été totalement imprévisible, la pandémie du covid-19 affecte gravement l’économie du Ghana. Alors que la croissance du pays s’était maintenue respectivement à 6,3% et 6,1% en 2018 et 2019, celle-ci devrait plonger brutalement à 1,5% du PIB en 2020 selon les projections du FMI. Ceci, dans un contexte marqué par des conditions financières qui se sont resserrées et un taux de change sous pression.
Aussi, bien que les autorités aient réagi en temps opportun et de manière proactive pour contenir la propagation de la pandémie et soutenir les ménages et les entreprises touchés, cela a entraîné d’importants besoins de financement public et extérieur.
En plus de l’appui qu’il vient d’accorder au Ghana, le FMI souligne par ailleurs qu’un « soutien supplémentaire de la part d’autres partenaires au développement sera nécessaire et essentiel pour combler le déficit de financement extérieur restant et atténuer les contraintes budgétaires ».
Source : agenceecofin