Selon le dernier rapport « Steady But Slow : Resilience Amid Divergence » du FMI, la main-d’œuvre africaine et indienne représentera plus de la moitié du volume mondial dans un avenir proche. Des phénomènes démographiques seraient à la base de ce qui pourrait redessiner la participation de l’Afrique dans l’économie mondiale.
À travers le dernier rapport « Steady But Slow : Resilience Amid Divergence » publié par le FMI, la tendance démographique est à la baisse dans les plus grandes économies depuis la crise financière mondiale de 2008. Des pays comme le Canada, la Chine, le Royaume-Uni et les États-Unis connaissent ainsi un ralentissement démographique tandis que la tendance est à la hausse dans les pays à faible revenu. On assiste alors à une forte concentration de la population en âge de travailler (entre 15 et 64 ans) dans ces pays.
Au vu des tendances, la main-d’œuvre africaine viendra au secours de l’économie mondiale au même titre que celle de l’Inde. « Ces changements démographiques ont une incidence directe sur l’offre mondiale de main-d’œuvre. Les pays bénéficiant actuellement d’un dividende démographique pourraient contribuer à soutenir la croissance de la main-d’œuvre mondiale, dans laquelle près de deux nouveaux travailleurs sur trois proviendront de l’Inde et de l’Afrique subsaharienne à moyen terme », peut-on lire dans le rapport.
Notons que les analyses prennent en compte la période allant de 2008 à 2021 où le taux de natalité a fortement baissé dans les puissances économiques. Mais la pandémie de COVID-19 aurait particulièrement pesé sur le dividende démographique de ces pays.