Depuis quelques années, la question de l’égalité des sexes et du leadership féminin est sur toutes les lèvres et s’invite dans tous les débats. D’un côté, des femmes se disent “sous-estimées” ou “négligées” dans la société et de l’autre, des hommes trouvent que c’est un débat qui n’a pas sa place.
Par égalité des sexes, on attend la garantie que toute personne, homme ou femme, peut participer activement et fructueusement au développement de sa vie, de sa communauté et de la société, sans subir de discrimination au seul motif qu’elle est un homme ou une femme. En dépit des discours des gouvernants pour parvenir à une certaine égalité des sexes, le fossé se creuse toujours entre les deux genres dans nos sociétés.
Face à ce constat, la question demeure : comment et quand réaliser la parité des sexes ? Je pense, que nous conviendrons tous, que même s’il reste encore du chemin à faire, l’Afrique a fait une forte avancée ces dernières années, en termes d’égalité des sexes et de leadership féminin. Prenons le cas du Togo et du Gabon où on retrouve des femmes à des postes bien stratégiques dans le gouvernement. Alors, la véritable réflexion que nous devons faire, ne serait-ce pas de déterminer quel intérêt gagnerait nos États à réussir le pari de mettre au même niveau femmes et hommes ?
Plusieurs statistiques ont prouvé que l’égalité des sexes joue un rôle fondamental dans les progrès en matière de développement. Miser sur les femmes est l’une des façons les plus efficaces d’élever des communautés, des entreprises, et même des États.
Selon des recherches, les pays où l’égalité des sexes est plus grande, affichent une meilleure croissance économique. Les entreprises qui comptent des femmes parmi leurs dirigeants enregistrent de meilleurs résultats. Les accords de paix qui impliquent des femmes s’avèrent plus durables. Les parlements où siègent des femmes adoptent davantage de lois sur des questions sociales fondamentales comme la santé, l’éducation, la non-discrimination… Ces arguments peuvent également soulever un tout autre débat. Mais si nous prenons l’exemple tout simplement de nos ménages, dans notre contexte africain, nous pourrons, en étant sincère et honnête, dire que la femme a le sens de la gestion et du travail bien fait quand on lui donne les moyens. Alors une égalité entre les sexes pourrait se traduire par de fortes avancées pour notre cher continent.
D’ailleurs, les femmes ne peuvent être ignorées ni négligées aujourd’hui dans nos sociétés… Jeunes ou âgées, éduquées, ambitieuses et sans complexes, les femmes africaines veulent désormais tout. Elles débordent d’idées et d’atouts, ont leur mot à dire et s’expriment. Elles veulent être solidaires, n’ont peur de rien et prennent d’assaut tous les bastions. Elles excellent dans les médias, réussissent dans les affaires, s’imposent en finances. Elles se distinguent dans les sciences et la technologie et certaines se font respecter en politique.
Dans ce nouveau numéro du magazine Ocean’s News, nous vous invitons à vous introduire dans l’antre de l’une de ces braves filles d’Afrique : Dani Abla Akakpo. Directrice Générale depuis 2018 de la société TAAL-SA, Dani Abla Akakpo compte parmi les 1,2 % que représentent les femmes, de la maind’œuvre mondiale des gens de mer. Elle justifie de 15 années d’expérience cumulées au sein de plusieurs groupes et institutions en transport maritime.
Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction, Dani Abla Akakpo nous parle de sa passion pour le leadership féminin et l’autonomisation de la femme. À cœur ouvert, elle revient sur ses débuts qui ne la prédestinaient aucunement à un poste de Directrice Générale dans une société à caractère internationale. Bonne lecture.