Les productions de la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT) sont en pleines récessions. L’incertitude dans la sphère politique du pays favorise en partie cette chute.
Actrice principale du travail de coton au Mali, la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT) risquerait de voir régresser ses productions de cette année. Le dernier rapport du 11 septembre 2020 établit par le département de l’agriculture des États-Unis estime cette chute à 30%.
Censées débuter au cours de ce mois d’octobre, les récoltes de l’or blanc ne seront donc pas satisfaisantes. Possédée à 0,51% par l’homme d’affaires sénégalo-libanais et 99,49% par l’État malien, la compagnie connait aujourd’hui une baisse, après dix ans de croissances presque ininterrompue. Le Mali qui jusqu’ici occupait la deuxième place de production cotonnière en Afrique, derrière le Bénin se verra dans l’obligation de concéder sa place à la Côte d’ivoire, avec une récolte de 900 000 balles de fibres, par estimation du rapport.
Un défi éminent se dessine donc déjà pour Mahmoud Ould Mohamed, le ministre en charge de l’agriculture du gouvernement de transition de Moctar Ouane : réamorcer la production cotonnière et élaborer une stratégie qui évitera à l’avenir, une telle régression à la CMDT. Pour l’heure, une campagne de relance du secteur est prévue. Elle débutera dans le courant de mai-juin 2021.
Notons qu’avec à sa tête l’ancien ministre de l’Agriculture Baba Berthé, depuis 2016, la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT) gère quasiment la totalité du secteur cotonnier du mali et œuvre également pour le développement d’autres cultures, en l’occurrence les céréales sèches.