Avec l’appui du Programme Alimentaire Mondial (PAM), l’agriculture devient une voie plus sûre vers l’indépendance financière des femmes ivoiriennes en milieu rural. L’Association des femmes de Fahapa fait notamment partie des bénéficiaires de cet accompagnement.
Au nord de la Côte d’Ivoire et plus précisément à Fapaha, l’indépendance financière des femmes ivoiriennes dépend essentiellement de l’agriculture. Avec l’assistance technique et matérielle du Programme Alimentaire Mondial (PAM), celles-ci arrivent surtout à produire des volumes importants et non limités à leur seule consommation.
« Nous soutenons un certain nombre de groupements agricoles, essentiellement composés de femmes, en leur donnant les moyens de produire par la fourniture d’intrants agricoles, ainsi que des techniques agricoles leur permettant d’obtenir une meilleure rentabilité de leurs cultures », a déclaré Olivia Hantz, Directrice pays du PAM pour la Côte d’Ivoire.
La productivité semble alors au rendez-vous, car la coopérative a pu produire 25 tonnes de légumes sur 40 hectares en 2022 et 2023. En plus de cela, 10 tonnes de légumineuses sur 18 hectares ont été produites sur la même période et leurs marchés sont constitués des commerces et ménages environnants.
Au-delà de ce que le projet apporte pour la production agricole, c’est aussi la marche vers l’indépendance financière des femmes ivoiriennes qui est mise en exergue. « À l’époque où je ne cultivais pas d’oignons, lorsque j’avais besoin de quelque chose, je devais demander de l’aide à quelqu’un (en disant), désolé, pourriez-vous m’aider », a confié à nos confrères d’Africanews, Mariam Sulue, secrétaire de l’association des femmes de Fapaha.
Ce projet agricole est également une sorte d’aubaine pour ces femmes qui arrivent ainsi à s’affirmer et à peser de leur influence dans une société rurale, parfois dominée par les hommes. L’association fait cependant face à certains défis, dont la propriété des terres cultivables qui semble très limitée chez les femmes par rapport aux hommes.