Les 9ᵉ Jeux de la Francophonie ont conclu leur périple, dimanche 6 août 2023, au Stade des Martyrs à Kinshasa, avec la finale du tournoi de football, suivie par une cérémonie de clôture grandiose. Cette cérémonie a captivé une foule considérable venue pour savourer l’atmosphère de ces jeux. Le bilan des 9ᵉ jeux de la Francophonie ont présenté des réussites et défis connus par les autorités congolaises en termes de sécurité et de coordination.
Le bilan des 9ᵉ fait état de plus de 3 500 participants, dont 1 810 athlètes et artistes en compétition. Dans l’après-midi du dimanche 6 août 2023, le quartier a été envahi par des dizaines de milliers de personnes venues pour assister au match final entre le Cameroun et le Burkina Faso (score : 2-1). Beaucoup parmi elles, incapables d’accéder au stade, se sont dirigées vers le palais du Peuple, espérant passer ce temps pour une autre activité.
« Le stade des Martyrs, avec une capacité de 80 000 places, ainsi que le palais du Peuple, situé à proximité du Parlement, étaient bondés », ont annoncé les organisateurs en début de soirée, en demandant aux résidents de ne plus se diriger vers cette zone pour des soucis de sécurité.
Bilan des 9ᵉ jeux de la Francophonie : un évènement couronné de succès
Les jeux de la Francophonie, débutés le 28 juillet 2023, ont suscité un enthousiasme considérable à Kinshasa, la plus grande ville francophone au monde avec environ quinze millions d’habitants. Les représentants des Trente-sept pays participants ont vécu une atmosphère qui témoigne de la réussite de l’évènement malgré quelques difficultés initiales.
« De manière générale, tout s’est déroulé dans de bonnes conditions », s’est réjoui vendredi soir Isidore Kwandja, directeur du comité national des jeux.
Les problèmes tels que le manque d’eau dans certains logements, les files d’attente au réfectoire et les problèmes de transport qui ont failli sombrer l’évènement, ont été résolus progressivement. Les organisateurs ont veillé à ce que les délégations qui ont exprimé des plaintes dès leur arrivée soient satisfaits.
Venus en famille pour la plupart, ces participants ont été reçus en grand nombre à Kinshasa, pour assister aux activités des 9ᵉ Jeux de la Francophonie. Vingt disciplines sportives et culturelles étaient au programme. Notamment, les épreuves d’athlétisme, de lutte, de judo, de basket ou de tennis de table, organisées dans des stades et gymnases rénovés ou spécialement construits pour ces jeux. Cet évènement historique, selon le président congolais Félix Tshisekedi, resterait gravé dans les mémoires.
Bilan des 9ᵉ jeux de la Francophonie : le Maroc en tête du classement des médailles
Un grand nombre de records de la Francophonie ont été battus dans plusieurs disciplines. Le Maroc s’est hissé en tête du classement des médailles, avec près d’une soixantaine de médailles, suivi de la Roumanie et du Cameroun, le pays hôte de l’évènement, avec environ quarante médailles.
À en croire Zeina Mina, directrice du Comité international des jeux de la Francophonie (CIJF), le défi a été relevé, faisant partie du miracle congolais. Un miracle, car jusqu’à l’ouverture, des incertitudes planaient sur la tenue des Jeux. Initialement prévus en 2021, les 9ᵉ jeux de la Francophonie ont été reportés à deux reprises, d’abord en raison de la pandémie de Covid-19, puis en 2022 faute de préparation adéquate.
Bilan des 9ᵉ jeux de la Francophonie : les obstacles pour la réussite de l’évènement
Le retard accusé par la RDC dans l’organisation des 9ᵉ jeux de la Francophonie a eu un impact négatif sur le déroulement des activités. Jusqu’à la dernière minute, certains sites étaient encore en construction. Cette situation jugée incertaine a occasionné la démission de certains participants. Spécialement le Québec qui a réduit la taille de ses délégations pour des raisons de sécurité et de santé.
L’un des obstacles que les organisateurs de ces jeux, organisés en principe tous les quatre ans, ont pu surmonter est la controverse concernant la présence de la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). En tant que Rwandaise, Mme Louise Mushikiwabo, n’était pas présente, en raison des relations tendues qu’entretiennent Kinshasa et Kigali. La RDC accuse le Rwanda de soutenir une rébellion occupant une partie de son territoire.
L’ambiance en RDC était aussi affectée par ce conflit à l’Est et le climat politique tendu à l’approche des élections présidentielles de décembre. La RDC a ignoré les dépenses importantes pour les militaires et les élections, pour investir des dizaines de millions de dollars dans de nouvelles infrastructures pour les jeux de la Francophonie. Cet investissement est, selon gouvernement congolais, consacré à la jeunesse et au développement.
