Classement des femmes africaines leaders dans la gouvernance mondiale – Ces femmes africaines sont tenaces, engagées et de divers horizons. Elles impressionnent grâce à leurs actions et sont des modèles pour les générations présentes et à venir.
S’il est vrai que l’égalité est encore loin d’être atteinte, on note des progrès sur l’implication et la participation des femmes aux processus décisionnels. Ces visages que vous verrez et les parcours que vous lirez sont ceux de femmes modèles de nationalité diverses et qui ne cessent de militer pour une Afrique émergente. Dans cet article de notre rédaction, nous mettons en lumière 10 femmes africaines leaders dans la gouvernance mondiale, qui parmi tant d’autres forcent l’admiration.
Classement des femmes africaines leaders dans la gouvernance mondiale
1. Dr Ngozi Okonjo-Iweala : Directrice Générale OMC
Originaire du Nigeria, le Dr Ngozi Okonjo-Iweala vient en tête de ce Top 10 du classement des femmes africaines leaders dans la gouvernance mondiale. Elle est la septième personnalité à occuper le poste de Directeur Général de l’Organisation Mondiale du Commerce. Elle a pris fonction le 1er mars 2021, devenant ainsi la première femme et la première personnalité Africaine à ce poste.
Âgée de 67 ans avec un parcours des plus inspirants, le Dr Ngozi Okonjo-Iweala a exercé à deux reprises les fonctions de Ministre des Finances du Nigeria (de 2003 à 2006 et de 2011 à 2015). C’est une femme qui ne recule devant rien et elle fut la première à se présenter à la présidence du Groupe de la Banque mondiale en 2012. Elle y passera 25 ans au deuxième poste de directeur général (2007-11)
Le Dr Ngozi Okonjo-Iweala est actuellement présidente et membre de plusieurs conseils d’Administration à l’image du Conseil d’administration de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) de l’Union africaine, du Conseil d’administration de l’Institution Nelson Mandela, du Conseil consultatif international de l’Université de Harvard, membre du Conseil d’administration de la Fondation Ellen Johnson Sirleaf pour ne citer que ceux-là.
Okonjo-Iweala est titulaire d’une Licence d’économie de l’Université de Harvard (1976) ainsi que d’un Doctorat en économie et développement régionaux du Massachusetts Institute of Technology (MIT, 1981). Elle est également titulaire d’un grand nombre de diplômes et doctorats honorifiques de plusieurs universités dans le monde et d’universités nigérianes. Elle a reçu honneurs et prix divers à travers le monde.
2. Antoinette Sayeh : Directrice Générale adjointe du FMI
Titulaire d’une licence en économie de Swarthmore College en Pennsylvanie (Etats-Unis) et d’un Doctorat en relations économiques internationales de la Fletcher School de l’université Tufts dans le Massachusetts (Etats-Unis), Antoinette Sayeh est nommée en 2020 Directrice Générale adjointe du Fonds Monétaire International. Alors âgée de 63 ans, cette Libérienne devenait la première femme africaine à occuper ce poste et la deuxième personnalité africaine après l’actuel président Ivoirien Alassane Ouattara nommé en 1994.
Elle a pour mission de coordonner les politiques financières et monétaires des pays africains. Ancienne Ministre des Finances du Liberia, Antoinette Sayeh a également été Directrice du Département Afrique du FMI entre juillet 2008 et juillet 2016, sous Dominique Strauss-Kahn et Christine Lagarde. Elle marque son passage dans cette institution de traces indélébiles en menant une importante transformation des relations du FMI avec les pays membres africains.
Ex-cadre senior à la Banque Mondiale où elle a passé 17 ans, celle qui vient en deuxième position dans ce classement des femmes africaines leaders dans la gouvernance mondiale. Elle a démarré sa carrière au sein de l’administration libérienne, aux finances et à la planification. En janvier 2006, elle devient pendant deux (02) ans Ministre des Finances sous la présidence d’Ellen Johnson Sirleaf. L’économiste libérienne a également joué un rôle influent dans la dernière reconstitution de l’Association internationale de développement de la Banque mondiale en tant que coprésidente externe.
3. Victoire Tomégah-Dogbé : Premier Ministre du Togo
Ministre du Développement à la base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, cumulativement avec ses fonctions de directrice de cabinet du Président Faure Essozimna Gnassingbé, Victoire Tomegah-Dogbe a été nommée Première ministre en septembre 2020 et a ainsi marquée l’histoire en devenant la première femme de son pays à prendre la tête du gouvernement.
Diplômée en économie et en marketing, Victoire Dogbé-Tomégah fait ses armes au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Assistante représentant résident chargé des opérations du PNUD au TOGO de 1999 à 2002, elle sera par la suite, Assistante Représentant Résident chargée des opérations du PNUD au Congo-Brazzaville de 2002 à 2004, Représentante Résident Adjointe chargée des opérations du PNUD au Burkina Faso de 2004 à 2007, et Représente Résidente Adjoint du PNUD au Bénin, de 2007 à 2008.
Sa carrière ministérielle débute en 2008 quand le Président de la République Faure Essozimna Gnassingbe et le Premier Ministre Gilbert Houngbo lui font appel pour occuper le portefeuille de ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du développement à la base nouvellement créée. Elle occupera également durant plusieurs années le poste de ministre du Développement à la base, de l’artisanat et de la jeunesse.
La cheffe du gouvernement togolais ne cesse de conduire le Togo d’une main de maître avec l’aide de ses conseillers et un leadership admiratif qui lui est propre. Elle a d’ailleurs été nominée dans le Top 100 des femmes les plus influentes du continent africain par l’agence Avance Media spécialisée dans les relations publiques.
4. Amina J. Mohammed : Vice-Secrétaire générale des Nations Unies
Elle occupe le 4e rang de ce classement des femmes africaines leaders dans la gouvernance mondiale. Nigériane, Amina Mohammed est l’actuelle numéro deux du Secrétariat des Nations Unies depuis janvier 2017. Âgée de 58 ans, elle aide à gérer les opérations du Secrétariat, à promouvoir le rôle des Nations Unies dans les domaines économique et social et à renforcer l’organisation en tant que centre de la politique et de l’assistance pour le développement. Avant d’être nommée Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Mohammed a été Ministre de l’Environnement du Nigeria de novembre 2015 à décembre 2016.
Amina Mohammed a occupé auprès du précédent Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les fonctions de Conseillère spéciale pour la planification du développement après 2015 et a, à ce titre, joué un rôle déterminant dans l’élaboration du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et, en particulier, des Objectifs de développement durable (ODD). Cette onusienne s’est également illustrée sur les questions de bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Elle est diplômée de l’école de management Henley Management College du Hemley Bussiness School (Grande Bretagne).
5. Hanna Tetteh : Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU auprès de l’Union Africaine
Ancienne Directrice générale de l’Office des Nations Unies à Nairobi (ONUN), Hanna Tetteh est originaire du Ghana et est l’actuelle représentante des Nations Unies auprès de l’Union Africaine (UA) depuis décembre 2018. Avocate, elle a été Ministre des Affaires étrangères de son pays et membre du Conseil national de sécurité et du Conseil des forces armées, de 2013 à 2017.
Entre 2009 et 2013, elle a occupé les fonctions de Ministre du Commerce et de l’industrie, une période durant laquelle elle a été membre de l’équipe de gestion économique du gouvernement, du conseil d’administration de l’Autorité chargée des objectifs du Millénaire pour le développement et de la Commission nationale de la planification du développement.
Elle a aussi été présidente du Conseil des zones franches du Ghana. De janvier à février 2009, Mme Hanna Tetteh a également été porte-parole de l’équipe de transition du Président John Evans Atta Mills. De 2014 à 2015, elle était Présidente du Conseil des Ministres et du Conseil pour la médiation et la sécurité de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Elle a siégé au parlement du Ghana de 2000 à 2005 et de 2013 à 2017.
Elle a été nommée co-facilitatrice du Forum de haut niveau pour la revitalisation de l’Accord sur le règlement du conflit au Soudan du Sud, entre 2017 et 2018. Ses études, elle les fait au Ghana où elle obtient une Licence en droit de l’Université du Ghana.
6. Diariétou Gaye : Vice-présidente et Secrétaire générale Banque mondiale
6e de ce Top 10 du classement des femmes africaines leaders dans la gouvernance mondiale, Diarétou Gay, Sénégalaise, intègre la Banque mondiale en 1996 comme économiste senior. Elle occupe ce poste après avoir travaillé pour le Ministère de l’Économie et des Finances du Sénégal. Elle a occupé divers postes depuis, dont ceux de directrice des opérations pour le Kenya, le Rwanda, l’Érythrée et l’Ouganda. De 2007 à 2010, elle exerce la fonction de directrice régionale pour les pays de l’Afrique de l’Est au sein de la Banque Africaine de Développement.
En tant que vice-présidente et secrétaire générale, Mme Gaye travaille en étroite collaboration avec le Conseil d’Administration, les gouverneurs et les autres membres de l’équipe de direction pour faire avancer la mission de l’institution. Elle sera également secrétaire exécutive du Comité du développement. Mme Gaye œuvre au service du développement depuis plus de 22 ans, en tant qu’économiste et directrice dans diverses institutions. Elle a notamment travaillé sur des enjeux du développement et des réformes dans des contextes nationaux difficiles. Elle est titulaire d’un Master en économie de l’université de Manchester (Royaume Uni).
7. Phumzile Mlambo-Ngcuka : Directrice exécutive ONU Femmes
Elle est depuis 2013 à la tête de “ONU Femmes”, l’entité des Nations Unies consacrée à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. Cette Sud-Africaine 7e de ce Top 10 du classement des femmes africaines leaders dans la gouvernance mondiale a voué sa carrière à défendre les droits de la personne, l’égalité et la justice sociale. Elle a participé activement à la lutte pour mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud.
Dans le cadre du premier gouvernement démocratiquement élu d’Afrique du Sud, elle va siéger au Parlement de 1994 à 1996 puis occupe le poste de vice-Présidente de son pays de 2005 à 2008. Elle fera d’abord ses preuves en tant que Ministre adjointe du commerce et de l’industrie de 1996 à 1999 et ensuite Ministre des ressources minières et de l’énergie de 1999 à 2005.
Titulaire d’un Doctorat en éducation et technologie à l’Université de Warwick, au Royaume-Uni, Mme Mlambo-Ngcuka a commencé sa carrière en tant que professeure et a acquis une expérience internationale en tant que coordinatrice de l’Alliance mondiale des unions chrétiennes féminines à Genève, où elle a mis sur pied un programme mondial destiné aux jeunes femmes. Elle a fondé la Fondation Umlambo, qui soutient le leadership et l’éducation.
8. Joyce Msuya : Directrice exécutive adjointe du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE)
Originaire de la Tanzanie, Joyce Msuva est titulaire d’un Master en microbiologie et en immunologie de l’Université d’Ottawa au Canada, et d’une Licence en microbiologie et en immunologie de l’université de Strathclyde en Écosse. Elle est depuis août 2018 la numéro deux du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
Entre novembre 2018 et juin 2019, Mme Msuya a occupé le rôle de Directrice exécutive par intérim, supervisé le portefeuille du programme onusien dans 33 pays et assuré l’administration de neuf accords multilatéraux relatifs à l’environnement portant sur des questions environnementales clés.
Elle possède plus de 20 ans d’expérience dans le domaine de la stratégie internationale du développement, la gestion de la connaissance et des partenariats en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Avant de rejoindre le PNUE, Mme Msuya a mené une carrière de 20 ans au sein du Groupe de la Banque mondiale.
Elle a entre autre été Conseillère du Vice-président de la Banque mondiale pour la région de l’Asie et du Pacifique, représentante spéciale de la Banque mondiale et cheffe du bureau du groupe de la Banque mondiale en République de Corée (2014 à 2017), chargée de stratégie principale à la Société financière internationale (industrie manufacturière, agroalimentaire et services), etc.
9. Vera Songwe : Secrétaire Exécutive commission économique des Nations Unies pour l’Afrique
Camerounaise d’origine, Vera Songwe dirige la Commission économique pour l’Afrique (CEA) depuis août 2017. Elle vient en 9e position de ce Top 10 du classement des femmes africaines leaders dans la gouvernance mondiale. Vera Songwe est titulaire d’un Doctorat en économie de l’Université catholique de Louvain, en Belgique, elle est la première femme à avoir pris les rênes de la CEA depuis sa création en 1958.
Avant de prendre la tête de la CEA, cette économiste a mené une carrière de 19 ans au sein du groupe de la Banque mondiale, notamment comme Directrice régionale de la Société financière internationale pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale ; Directrice de pays à la Banque mondiale pour le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal ; et conseillère du Directeur général de la Banque mondiale pour l’Afrique, l’Europe et l’Asie centrale et du Sud.
Vera Songwe est également membre de l’équipe de réforme institutionnelle de l’Union africaine dirigée par le Président du Rwanda, Paul Kagamé, et membre du Conseil d’administration de l’African Leadership Network.
10. Pramila Patten : Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit
Pramila Patten ferme la marche de ce Top 10 du classement des femmes africaines leaders dans la gouvernance mondiale. Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit depuis 2017, Pramila Patten est une avocate mauricienne, membre du Comité sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) depuis 2003.
Ses compétences judiciaires solides et diversifiées en matière de violences sexuelles et sexistes, et sur la question « femmes, paix et sécurité », lui ont valu d’être membre, depuis 2014, du Groupe consultatif de haut niveau chargé de l’étude mondiale sur l’application de la résolution 1325 du Conseil de sécurité. Elle est depuis 2010, membre du Groupe consultatif de l’Observatoire des droits des femmes africaines auprès de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.
Pramila Patten a été conseillère au Ministère des Droits de la femme, du développement de l’enfant et de l’aide aux familles de Maurice, de 2000 à 2004 et a fait partie de la Commission internationale d’enquête sur le massacre commis en Guinée en 2009. Mme Patten a par ailleurs enseigné le droit à l’Université de Maurice entre 1987 et 1992 et a été magistrate de 1987 à 1988.
Elle est titulaire d’une Licence en droit du Ealing College of Higher Education et d’une maîtrise en droit de la University College London, au Royaume-Uni.Nous sommes à la fin de notre Top 10 du classement des femmes africaines leaders dans la gouvernance mondiale et nous espérons que le parcours de ces femmes saura dans leur singularité vous inspirer. À bientôt pour d’autres découvertes !