L’Union européenne (UE) renforce sa politique de surveillance du transport aérien en publiant une mise à jour de sa liste noire. Cette mesure impacte gravement les compagnies aériennes africaines, avec 20 pays désormais concernés.
L’Union européenne interdit l’accès à son ciel à plusieurs compagnies aériennes africaines. La Tanzanie, le Soudan et la République démocratique du Congo (RDC) figurent désormais sur cette liste. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion du Comité de la sécurité aérienne de l’UE, tenue à Bruxelles du 13 au 15 mai 2025.
Ces transporteurs ne sont plus autorisés à opérer dans le ciel européen pour des raisons liées à la sécurité. Parmi les compagnies concernées, Air Tanzania a été ajoutée à cette liste restreinte, rejoignant d’autres transporteurs africains comme Congo Airways (RDC), Air Zimbabwe, Eritrean Airlines, Sudan Airways, Air Libya ou encore Sudan Airways.
Ces exclusions s’inscrivent dans une volonté ferme de l’UE de garantir un niveau élevé de sécurité pour les passagers qui voyagent à destination ou en provenance de l’Europe. Selon la Commission européenne, cette décision découle d’évaluations techniques rigoureuses menées en collaboration avec des experts en sécurité aérienne des États membres.
«La sécurité des passagers demeure notre priorité absolue. Suite à une évaluation technique détaillée, la Commission européenne a ajouté tous les transporteurs aériens certifiés au Suriname et en Tanzanie à la liste des transporteurs aériens de sécurité de l’UE en raison de graves lacunes dans la surveillance nationale de l’aviation », précise le commissaire européen chargé des transports durables et du tourisme, Apostolos Tzitzikostas.
Les audits ont mis en lumière des manquements graves, notamment en matière de surveillance réglementaire, de gestion opérationnelle et de conformité aux normes internationales de sécurité. La mise à jour porte à 169 le nombre total de compagnies aériennes interdites dans l’espace aérien européen.
Parmi elles, 142 compagnies sont originaires de 17 États, principalement africains, dont Djibouti, l’Angola, la Sierra Leone, le Libéria, la Guinée équatoriale et le Congo-Brazzaville. Ces pays font face à des critiques sévères en raison d’un manque de rigueur dans la supervision de leurs autorités de l’aviation civile.
S’ajoutent à cette liste des compagnies certifiées en Russie et deux opérateurs asiatiques soumis à des restrictions partielles. Le cas de la Tanzanie est particulièrement préoccupant; le pays rejoint la liste après avoir été soumis à plusieurs avertissements antérieurs concernant ses normes de sécurité aérienne.
