C’est possible pour le Continent africain de se lancer dans une industrialisation durable et rattraper son retard historique. Le rapport, intitulé « White paper on sustainable industrialisation in Africa : The art of upgrading industrial policymaking itself », montre que les pays africains peuvent se relever de leur chute en utilisant la numérisation croissante des processus industriels, en exploitant la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et en adoptant des technologies vertes.
Après des décennies de retard considérable dans l’industrialisation, l’Afrique peut désormais s’égaler aux autres régions du monde, en développant ses propres modèles. Ce, en rendant ses opportunités utiles, de diverses manières. Notamment, par la numérisation de la production, l’utilisation de technologies vertes et le potentiel de la Zlecaf. Selon le rapport, l’industrialisation est considérée comme un moyen éprouvé pour améliorer les niveaux de vie, augmenter les recettes fiscales et diversifier les exportations.
Contrairement aux pays européens, au Japon, aux États-Unis et d’autres pays asiatiques et d’Amérique latine qui ont basé leur développement sur l’industrialisation, l’Afrique a souvent ignoré cette étape dans la transformation structurelle de ses économies.
Celle qui a résulté dans la plupart des cas, d’un transfert de ressources du secteur primaire au secteur secondaire, puis au secteur tertiaire. Ce qui a conduit à des niveaux d’industrialisation relativement faibles sur le continent. Cependant, certaines régions, telles que l’Afrique du Nord, montrent des niveaux plus élevés d’emplois industriels que d’autres régions. Une preuve qui montre que le continent africain peut changer de statut à partir de l’industrialisation. Le rapport souligne que les politiques industrielles actives et intentionnelles peuvent jouer un rôle crucial dans le développement industriel de l’Afrique.
Le continent dispose de nombreux atouts pour une industrialisation durable dont la sensibilisation croissante à l’urgence écologique, l’utilisation de technologies vertes et la valorisation des ressources énergétiques renouvelables. De plus, le développement de chaînes de valeur régionales, soutenu par la Zlecaf, offre un moyen suffisant pour accélérer l’industrialisation en Afrique. Avec une population juvénile en croissance rapide et un marché de consommateurs en expansion, l’Afrique peut tirer parti de ces atouts pour créer une industrialisation durable et prospère.
En revanche, le rapport explique que le continent était victime de certains obstacles à l’industrialisation, comme les plans d’ajustement structurel qui ont découragé les politiques industrielles et favorisé l’exploitation des ressources naturelles.