La capitale kényane, Nairobi, devient le terrain d’expérimentation d’un projet de cybersécurité lancé par M icrosoft. Lancée officiellement le 15 mai 2025, l’initiative est destinée à la promotion de la cybersécurité régionale (ARC).
Microsoft lance un projet de promotion de la cybersécurité régionale (ARC) au Kenya. En collaboration avec le National Cybersecurity Coordination Committee (NC4) et d’autres partenaires publics et privés, ce programme veut armer le pays face à une menace cyber croissante.
L’ambition est de passer de la réaction à la prévention. Pour cela, Microsoft prévoit des exercices pour simuler des attaques, la mise à disposition d’outils de gestion des risques, et la création d’un espace de dialogue entre tous les acteurs concernés. La vision est de mieux se préparer collectivement, hiérarchiser les priorités et bâtir un écosystème de sécurité numérique solide et réactif.
Le projet s’inscrit dans le prolongement de l’Appel d’Accra, lancé en 2023 lors de la Conférence mondiale sur le renforcement des cybercapacités (GC3B). Cet appel invitait les pays du Sud à renforcer leur collaboration pour faire face aux risques grandissants liés à leur digitalisation rapide.
Le choix du Kenya ne relève pas du hasard. Le pays est devenu un hub numérique en Afrique, mais aussi une cible. En 2023, plus de 860 millions de tentatives de cyberattaques ont été enregistrées, selon la Communications Authority of Kenya. En 2024, le cabinet Kaspersky a évoqué près de 20 millions d’attaques recensées. Les services publics, les télécoms et autres infrastructures critiques sont régulièrement dans la ligne de mire des cybercriminels.
Avec le projet ARC, Microsoft espère créer un modèle exportable. Le projet va au-delà du soutien aux ONG, déjà assuré via sa collaboration avec le CyberPeace Institute. Il entend désormais aider aussi les gouvernements à renforcer leurs défenses. Si l’expérience kényane est concluante, elle pourrait poser les bases d’un réseau de coopération numérique panafricain.
