Secteur minier ghanéen – Le gouvernement ghanéen a signé un accord important avec neuf sociétés minières. À partir de maintenant, ces entreprises devront vendre 20 % de leur production d’or destinée à l’export à une structure publique locale.
Le Ghana vient d’officialiser un changement dans la gestion de sa production aurifère, avec la signature d’un accord inédit entre l’État et neuf entreprises minières qui opèrent sur son sol. À travers le Ghana Gold Board (GoldBod), sa toute nouvelle autorité de régulation du secteur, le pays exigera désormais l’achat local de 20 % de l’or destiné à l’exportation. Une initiative qui vise à renforcer la souveraineté économique et à consolider les réserves nationales d’or.
Les entreprises concernées – parmi lesquelles figurent Golden Team Mining, Adamus Resources ou encore Xtra Gold Mining – devront livrer une partie de leur production sous forme de lingots à un point de collecte situé à l’aéroport international de Kotoka, à Accra. Ce dispositif sera supervisé par le laboratoire d’analyse de GoldBod.
Le paiement, effectué dans un délai de deux jours ouvrables, sera libellé en cédís ghanéens, sur la base du prix international de l’or, avec une remise de 1 %. Ce choix de monétiser en devise locale est une volonté du gouvernement ghanéen affirmée de réduire la dépendance au dollar et de renforcer la stabilité monétaire du pays.
Ce nouveau mécanisme a pour objectif de transformer le secteur minier ghanéen. Deux semaines plus tôt, le gouvernement avait déjà désigné le Ghana Gold Board (GoldBod) comme l’unique acheteur officiel de l’or issu de l’exploitation artisanale, une décision entrée en vigueur le 30 avril 2025. Avec cette initiative, l’État entend capter davantage de valeur ajoutée sur ses ressources.
Le Ghana, premier producteur d’or en Afrique en 2023, cherche à tirer le meilleur parti du secteur minier ghanéen pour booster son économie et renforcer ses réserves de change. L’accord signé pourrait non seulement améliorer la transparence des transactions minières, mais aussi limiter les sorties massives de capitaux liées aux exportations brutes d’or.
Cet accord est une première. Il montre que les ressources naturelles peuvent servir à développer l’économie locale. Si cela fonctionne, d’autres nations pourraient suivre l’exemple du Ghana. Le pays espère que cette initiative aidera à mieux répartir les bénéfices de l’or et à renforcer sa souveraineté économique.