À partir du 15 mars 2025, la production d’oignons au Sénégal sera renforcée grâce à l’installation d’une unité de déshydratation dans la commune de Ross Béthio.
Le Sénégal se distingue en Afrique de l’Ouest comme un important producteur d’oignons aux côtés du Niger et du Nigeria. Avec la forte teneur en eau de ce légume, qui le rend très périssable, l’investissement dans la transformation constitue une solution pour réduire les pertes après récolte.
La Société africaine d’ingrédients (SAF Ingrédients) a finalisé le 26 février 2025 la construction d’une unité de déshydratation d’oignon sur un site de 0,4 hectare dans la commune de Ross Béthio. Avec un coût total de 22 milliards FCFA, soit environ 35,4 millions de dollars, le projet sera officiellement opérationnel à partir du 15 mars 2025.
Le promoteur du projet, Assane Seck a affirmé qu’il s’agit de la première unité de transformation de ce type construite au Sénégal et en Afrique. Cette installation aura une capacité de traitement annuelle de 50 000 tonnes d’oignon et permettra de produire 4 000 tonnes de poudre et de lanières d’oignon déshydraté pour le marché local et l’exportation.
Pour assurer son approvisionnement en matières premières, l’unité s’appuiera sur un réseau de 15 000 producteurs locaux. L’investissement de SAF Ingrédients devrait également offrir de nouveaux débouchés aux agriculteurs et réduire les pertes après récolte dans la filière oignon au Sénégal.
Selon les informations fournies par le ministère de l’Agriculture, ces pertes peuvent atteindre jusqu’à 30 % des récoltes, selon les zones de production, en raison du manque d’infrastructures de stockage. Entre 2019 et 2023, la production d’oignons au Sénégal s’est établie en moyenne à 429 258 tonnes, selon l’Agence nationale de statistique et de démographie (ANSD).
Cette production d’oignons au Sénégal est principalement concentrée dans les zones des Niayes et la Vallée du fleuve Sénégal et représente 80 % de la production nationale.
