C’est avec un grand plaisir que je vous retrouve pour ce nouveau numéro de la “Revue du manager”, votre rubrique dédiée aux conseils et l’apprentissage autour des bonnes pratiques managériales en tant que manager, entrepreneur ou chef d’entreprise. Dans ce nouveau chapitre, je vous explique comment vous devez vous préparer aux changements de vos entreprises, les changements endogènes et exogènes.
De la même manière qu’une chenille se transforme en papillon, les entreprises subissent bien souvent des transformations, des réorganisations ou des restructurations dans leur développement. Nous faisons face à des crises à répétition. À l’instar de celle de la COVID-19, elles entrainent des crises économiques et par voie de conséquence, engendrent divers changements au sein des organisations.
Sur le plan technologique, tout le monde comprend aujourd’hui que la digitalisation est un processus indispensable pour la survie des entreprises. Aussi, la majorité des entreprises, pour ne pas dire toutes, sont sensibles à cet enjeu et essaient de s’y adapter. Cette ère 2.0 où tout est si changeant, où il faut s’adapter aux nouvelles exigences, est devenue la norme. Cette situation inscrit les entreprises dans un contexte où des réajustements organisationnels ou structurels sont indispensables. Les entreprises doivent repenser leurs organisations, restructurer leurs modes de fonctionnement et leurs moyens de communication. À l’instar de la chenille, elles ont besoin de se muer pour accéder et conquérir de nouveaux marchés.
Ces réorganisations et restructurations provoquent inéluctablement la déstabilisation à l’intérieur de l’entreprise, tant au niveau fonctionnel qu’individuel. L’entreprise doit se transformer et innover afin de garder sa compétitivité. Aujourd’hui, la conduite du changement est au cœur de toutes les entreprises. Se préparer aux changements de vos entreprises s’impose pour tout chef d’entreprise. Le changement peut aller d’une simple adaptation de procédure ou logiciel à des transformations plus radicales (changement de business model).
Pour expliquer le pourquoi du changement dans les organisations, nous allons faire appel à deux types de facteurs : les facteurs exogènes et endogènes.
Se préparer aux changements de vos entreprises : les facteurs exogènes
On entend par facteurs exogènes les phénomènes qui influencent l’organisation depuis l’extérieur de celle-ci, à l’instar du changement technologique ou encore l’attrait de la croissance africaine.
1. Le changement technologique
Notre monde est en pleine mutation. Nous sommes aujourd’hui dans la 4ème révolution industrielle. Cette révolution s’exprime par des avancées technologiques : les objets connectés, le Big Data, l’Intelligence Artificielle… Nous sommes passés en moins de 200 ans de la machine à vapeur aux logiciels de modélisation.
Il y a 25 ans, rares étaient les familles qui avaient un téléphone filaire chez elle (surtout en Afrique). Aujourd’hui, tout le monde a un téléphone, qui plus est, mobile. En Afrique, pratiquement tout le monde a deux smartphones, parce qu’il faut un téléphone par opérateur téléphonique, pour ceux qui n’ont pas un téléphone à double puce. L’Afrique est le continent qui a le plus fort taux de pénétration de la téléphonie mobile, ce taux avoisine les 99%.
Comprenons que notre monde bouge et amène de nouvelles habitudes, que l’on peut nommer « changement ». Rester en marge de cette évolution naturelle des choses peut parfois être qualifié d’erreur stratégique.
2. La mondialisation : l’attrait de la croissance africaine
- Sur les 10 pays qui ont la plus forte croissance dans le monde, 6 sont en Afrique (sources : Quartz, Banque mondiale).
- 60% de la surface mondiale de terres arables se retrouvent en Afrique.
- L’Afrique détient 60% des pierres précieuses.
- Avec un taux de croissance de plus de 3% l’an et plus de 5% dans la zone UEMOA contre à peine 1% en Europe, l’Afrique est le continent qui attire de plus en plus d’investisseurs en ce XXIe siècle (source : UEMOA – Données 2019).
- L’accélération de son développement humain, économique et social a pris une tangente fulgurante depuis 2012 et c’est encore le cas actuellement et pour les années à venir.
- En 2050, la population africaine représentera 25% de la population mondiale et dépassera celle de la Chine. Sa jeunesse (moyenne d’age de 19 ans) représente son principal atout. (sources : Quartz, Banque mondiale)
Ces statistiques s’adressent à 2 types d’acteurs économiques : d’un côté, les entreprises dans les pays développés qui trouvent en Afrique une porte de sortie face au ralentissement de la croissance de leurs pays respectifs et de l’autre, les entreprises africaines qui doivent réaliser qu’il s’agit d’une opportunité.
Mais dans le même temps, pour les entreprises africaines, cette opportunité constitue une menace compte tenu de la globalisation et de l’ouverture des marchés qui amènent des concurrents généralement plus outillés à tout point de vue. Pour ce faire, les dirigeants africains ont la nécessité de conduire leurs entreprises dans une vision axée sur le résultat et la performance. Ceci est un changement à mener pour certains.
Se préparer aux changements de vos entreprises : les facteurs endogènes
Les facteurs endogènes du changement relèvent des décisions internes qui induisent nécessairement des changements dans l’entreprise. Imaginez simplement un changement lié à une décision stratégique, à un changement de direction ou encore une réduction des coûts qui, sans le vouloir, induira un changement de comportement dans l’entreprise.
On peut donc conclure que pour faire face à un environnement en pleine mutation, (il faut entendre par mutation les fusions, les restructurations, les évolutions technologiques…) les entreprises sont contraintes de se remettre perpétuellement en cause. Elles sont (sans nécessairement le décider) propulsées dans la spirale du changement.
Le changement est inévitable dans la vie, bien qu’il soit très souvent perturbant sur plusieurs plans. L’adaptation est de règle pour mieux gérer le changement et exceller dans ce monde, tant dans la vie professionnelle que personnelle. En cette ère moderne, l’adaptabilité ou la résilience sont devenues le mot d’ordre pour atteindre votre succès. Depuis ma nomination à un poste de direction, j’ai compris au fur et à mesure que le changement ouvre notre esprit à de nouvelles idées. Il nous fait remettre en question le statu quo et nous donne la possibilité d’aller à l’encontre des conventions.
Depuis les années 90, la plupart des organisations ou entreprises avaient anticipé sur les progrès éventuels et ont su redéfinir leurs différentes stratégies. Aujourd’hui, la bonne gestion du capital humain fait partie des critères d’engagement des collaborateurs dans les projets. Si vous voulez vraiment briller comme un phare dans votre organisation et amener les autres autour de vous à performer, il est important que vous commenciez dès maintenant à aiguiser vos capacités d’adaptation et de résilience.
Les leaders qui savent s’adapter au changement, gagnent le respect de leurs collaborateurs et motivent ceux-ci à accepter le changement, rendant ainsi le fonctionnement de l’entreprise aussi fluide que possible. Afin de faire face à ces transformations, les entreprises ou les dirigeants se doivent de comprendre et de maîtriser la « gestion du changement » qui se généralise comme pratique managériale.
Dans le numéro à venir de notre rubrique, nous explorerons “comment faut-il conduire le changement”. Si d’ici là, vous avez des questions, n’hésitez pas à nous les poser à l’adresse suivante : contact@formanagement-consulting.com.
* Cette rubrique vous est proposée par le cabinet ForManagement Consulting.