Face à une croissance démographique qui met à rude épreuve les grandes métropoles africaines, l’Égypte veut bâtir, à 45 kilomètres à l’est du Caire, une nouvelle capitale intelligente qui incarne l’urbanisme de demain.
L’Égypte ambitionne de construire une nouvelle capitale intelligente, à 45 km à l’est du Caire. Estimé à 59 milliards de dollars, ce projet s’inscrit dans la stratégie Egypt Vision 2030, vitrine de la transformation numérique et économique du pays.
L’objectif est de faire de cette nouvelle ville un pôle technologique régional ; et d’ alléger la pression sur le Grand Caire tout en créant un environnement ultra-connecté pour les générations futures. Sur une superficie encore en pleine mutation, le pays érige une cité intégrant l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, des réseaux de transport connectés, et une gestion automatisée des infrastructures.
Les ambitions ne sont pas seulement techniques, 6,5 millions d’habitants sont attendus. Le futur siège du gouvernement, les ministères, les ambassades étrangères, mais aussi des centres d’innovation numérique y trouveront place. Chaque bâtiment, chaque infrastructure sera équipée de capteurs intelligents pour la gestion de l’eau, de l’énergie, de la sécurité et de la mobilité.
Lancée en grande pompe il y a quelques années, la première phase du chantier, estimée à 8,4 milliards de dollars, est déjà achevée à plus de 70 %. D’ici 2027, les dernières étapes du projet devraient être finalisées, bien que des ajustements restent possibles en fonction du contexte économique national et mondial.
Le contexte mondial est favorable à ce type d’initiatives. Le marché des villes intelligentes, estimé à 1360 milliards de dollars en 2024, devrait tripler d’ici 2029, selon Mordor Intelligence. Si l’Afrique n’en détient encore qu’une modeste part, des pays comme le Maroc, le Nigeria, le Rwanda, le Kenya ou l’Afrique du Sud accélèrent sur le même chemin, intégrant des technologies de pointe dans la planification urbaine.
