Le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) a déboursé la somme de 2.350.732.608 de FCFA en 2022. Une somme qui revient de droit aux artistes nationaux et internationaux, selon Serge Akpatou, directeur général adjoint.
Le directeur général adjoint du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) a présenté le bilan des actions de l’institution en 2022, lors de la conférence de presse hebdomadaire du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG) dénommée « Tout savoir sur (TSS), tenu mardi 4 juillet 2023 à Abidjan-Plateau. En ce qui concerne le droit d’auteur, le bilan fait état d’un versement de 2.350.732.608 de FCFA en 2022.
Selon Serge Akpatou, ce droit naît de l’originalité de la création, et tout auteur d’œuvre originale sans formalité aucune bénéficie de droit d’auteur. « Il n’est pas nécessaire qu’une œuvre soit enregistrée ou déclarée au Bureau ivoirien du droit d’auteur pour que son auteur bénéficie de droit d’auteur. La seule condition est l’originalité », a-t-il affirmé.
Il a défini le droit d’auteur et les droits voisins comme la contrepartie financière versée aux auteurs, aux interprètes et aux producteurs. « Ce n’est pas un service qu’on rend aux auteurs, aux interprètes ou aux producteurs. C’est une obligation pour nous de leur verser ce que nous leur devons du fait de l’utilisation que nous faisons de leurs œuvres », a-t-il ajouté.
Le DGA Serge Akpatou, a également mis un accent sur la perception par le Bureau ivoirien du droit d’auteur au cours des deux dernières années. Un total de 4.764.802.518 FCFA a été perçu en 2021 et 4.703.550.710 FCFA en 2022. « Ces sommes servent principalement à la rémunération des titulaires de droits nationaux et étrangers qui nous ont confié leurs droits en gestion », a-t-il souligné.
Le Bureau ivoirien du droit d’auteur, l’institution de gestion des œuvres artistiques
Le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) est un organisme créé par décret n° 81-232 du 15 avril 1981. Placé sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Francophonie, il est chargé d’assurer la gestion des droits d’auteur et des droits voisins sur le territoire national, au profit des auteurs, des artistes-interprètes et des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes.
Le Bureau ivoirien du droit d’auteur gère un répertoire pluridisciplinaire composé de près de 150 000 œuvres et enregistrements. Ce registre concerne, à la fois, le droit d’auteur et les droits voisins et couvre cinq (05) catégories d’arts, à savoir, la musique, la littérature, l’audiovisuel, les arts visuels et les arts de la scène ou spectacles vivants.
L’un des rôles du Burida est la prise en charge sociale des artistes. Il a fait cas d’une assurance santé qui profite au couple du membre et quatre de ses enfants à hauteur de 80%, du Fonds Retraite Burida qui fait l’objet de ponction sur les droits dont bénéficient les artistes, et de l’allocation vieillesse versée par le Burida.
En décembre 2022, le répertoire du Bureau ivoirien du droit d’auteur compte 9 684 membres, dont 7 639 titulaires de droit d’auteur et 2 045 titulaires de droits voisins. L’année précédente, la somme repartie aux artistes par le Burida en 2021, était de 1.869.565.882 FCFA. Ce qui lui a permis d’occuper la 3ᵉ place, en 2022, au classement de la Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs (CISAC) des sociétés ayant perçu le plus de droit en Afrique au titre de l’année 2021.