Le lundi 2 juin 2025, la ministre tanzanienne de la Santé a annoncé la construction de dix nouvelles usines de fabrication de médicaments et d’équipements médicaux dans le pays.
La Tanzanie se lance dans la production pharmaceutique avec la construction de dix usines de fabrication de médicaments. Il s’agit de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations et de limiter son exposition à l’aide étrangère, notamment dans la lutte contre le VIH/sida.
«Ces usines assureront la continuité de l’approvisionnement en fluides intraveineux, en réactifs de laboratoire, en comprimés et en médicaments liquides, en particulier les antirétroviraux», a déclaré Jenista Mhagama, ministre de la santé, lors de la présentation du budget du ministère aux députés.
Le gouvernement mise sur cette stratégie pour stabiliser l’accès aux médicaments essentiels et renforcer la résilience de son système de santé. Dans ce cadre, un soutien renforcé est apporté à l’entreprise publique Tanzania Pharmaceutical Industries (TPI), basée à Arusha.
Cette décision intervient dans un contexte où les aides internationales, notamment américaines, deviennent de plus en plus incertaines. Le retrait du financement du PEPFAR (Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida), initié sous la présidence de Donald Trump, a mis en lumière la limite des pays en développement fortement dépendants de l’aide étrangère pour la santé publique.
Ce plan est aussi conçu pour stimuler l’économie nationale. Il permettra de créer des emplois qualifiés, d’attirer des investissements dans le secteur pharmaceutique et de positionner la Tanzanie comme un acteur clé de l’industrie pharmaceutique africaine.
