Money Fellows poursuit son ascension dans l’univers des services financiers numériques. La start-up égyptienne a annoncé une nouvelle levée de fonds de 13 millions de dollars. Une opération qui confirme l’élan des fintechs africaines à moderniser les pratiques d’épargne traditionnelles en renforçant l’inclusion financière.
La start-up égyptienne Money Fellows vient de boucler un tour de table de 13 millions de dollars et porte à plus de 60 millions de dollars les fonds levés depuis 2016, année de sa création. Spécialisée dans la numérisation des cercles d’épargne communautaire, appelés « Gameya » dans la culture arabe, la plateforme est aujourd’hui un acteur de référence de la fintech africaine.
Accessible via une application mobile, Money Fellows permet aux utilisateurs de planifier, d’épargner, de prêter et d’investir dans un environnement sécurisé. La plateforme s’appuie sur un système ancestral largement pratiqué en Afrique et au Moyen-Orient : les ROSCA (Rotating Savings and Credit Associations). La start-up modernise ainsi un modèle ancien pour offrir une alternative digitale aux services bancaires classiques, souvent inaccessibles à une grande partie de la population.
Ce nouveau financement a été co-dirigé par Al Mada Ventures et DPI Venture Capital via le fonds Nclude, avec la participation de Partech et CommerzVentures. L’objectif est de renforcer les capacités technologiques de la plateforme, étendre sa portée géographique et accompagner sa base d’utilisateurs en constante croissance. Aujourd’hui, Money Fellows revendique plus de 8,5 millions d’utilisateurs et collabore avec 350 partenaires locaux et régionaux.
Money Fellows : une innovation au service de l’inclusion financière

Pour Ahmed Wadi, fondateur et PDG de l’entreprise, ce soutien financier est la preuve d’une forte confiance dans le potentiel de transformation de sa solution. « Nous voulons donner aux populations, notamment celles qui sont éloignées des systèmes bancaires classiques, la possibilité d’accéder à des services financiers fiables, accessibles et adaptés à leurs besoins », a-t-il déclaré.
L’ambition de la start-up ne se limite pas à l’Égypte. Avec ce nouvel appui, la start-up égyptienne prévoit de s’étendre à d’autres marchés africains, où les besoins en épargne numérique et en accès au crédit restent immenses. Avec sa technologie mise au service de pratiques culturelles bien ancrées, elle contribue à bâtir un écosystème financier plus inclusif et plus résilient.
Pour Omar Laalej, Directeur général d’Al Mada Ventures, l’impact de Money Fellows est significatif. « La modernisation d’un système aussi ancien que les ROSCA permet d’améliorer concrètement la vie de milliers de familles. Nous sommes fiers de soutenir cette vision », a-t-il déclaré.
L’opération de la start-up égyptienne rejoint la tendance de montée en puissance des start-up africaines de la fintech, qui exploitent les spécificités culturelles et sociales du continent pour proposer des solutions innovantes. Grâce à ces levées de fonds et à l’intérêt des investisseurs internationaux, l’Afrique réinvente la finance de demain, portée par des acteurs comme Money Fellows.