Le Togo et le Bénin lancent un projet pour mieux gérer les eaux du bassin du Mono, un fleuve important pour les deux pays. Ce projet, soutenu par l’Union européenne, vise à trouver des solutions durables aux problèmes liés à l’eau, à l’environnement, à l’agriculture et au développement local dans cette zone partagée.
Dans une démarche conjointe, le Togo et le Bénin élaborent un nouveau projet pour optimiser la gestion du bassin du Mono. À cet effet, les autorités des deux pays ont rencontré à Lomé une délégation de l’Union européenne afin de définir les grandes orientations. « Il s’agit d’identifier les meilleures approches pour la mise en œuvre d’un projet durable, autour de l’Autorité du bassin du Mono », explique Mila Aziablé, ministre en charge de l’Eau au Togo.
Pour Sylvia Favret, cheffe d’équipe pour l’investissement durable à l’UE, « il s’agira de prioriser des infrastructures phares, autour desquelles s’articulent les renforcements de capacités et les autres appuis techniques. ». Plusieurs ministères togolais, notamment ceux de l’agriculture, de l’énergie, des mines et de l’environnement sont associés à cette démarche, afin d’établir un diagnostic complet de la situation actuelle pour mieux préparer les actions à venir.
Le nouveau projet entre le Togo et le Bénin articulé autour de la gestion du bassin du Mono, devra mettre l’accent sur plusieurs domaines essentiels. Il s’agira de renforcer la gouvernance locale, de lutter contre les inondations, de protéger les ressources en eau, de freiner la dégradation de l’environnement, et d’améliorer la production de données fiables sur le bassin.
Le bassin du Mono est une zone qui s’étend sur environ 24 300 km², dont 88 % se trouvent sur le territoire togolais. Il est traversé par un fleuve long de 467 km, qui joue un rôle essentiel dans la vie quotidienne des populations dont l’agriculture, la pêche, l’eau potable et la production d’électricité grâce au barrage de Nangbeto.
Mais cette région, bien que riche en biodiversité, est confrontée à plusieurs défis : inondations fréquentes, pollution de l’eau, et forte pression démographique. Pour faire face à ces problèmes, le Togo et le Bénin ont créé en 2014 l’Autorité du Bassin du Mono (ABM), une organisation conjointe chargée de gérer les ressources du fleuve de manière concertée.
Avec ce nouveau projet, les autorités espèrent aller plus loin, en construisant ensemble un avenir plus sûr et plus durable pour toutes les communautés vivant autour du fleuve Mono.
