Lundi 20 avril 2020, des détenus sud-africains ont entamé un mouvement de protestation dans les prisons du pays. Les prisonniers exigent des libérations conditionnelles pour contenir la propagation du coronavirus.
Dans les prisons sud-africaines, les prisonniers exigent des libérations conditionnelles. Raison évoquée, réduire le nombre de détenus pour freiner la chaîne de propagation du coronavirus dans les prisons.
La population carcérale sud-africaine compte environ 160.000 détenus, incarcérés dans 243 établissements. Selon le dernier bilan des services pénitentiaires issu de quatre (04) prisons du pays, 99 cas d’infection ont à ce jour été signalés dont 56 détenus et 25 gardiens, dans le seul centre d’East London, dans le sud.
L’organisation des détenus sud-africains pour les droits humains, initiatrice de ce mouvement de protestation a déclaré que les détenus ont décidé de refuser de prendre certains de leurs repas.
Elle exige la remise en liberté anticipée des détenus les moins dangereux, dont les malades, les plus de 60 ans et les condamnés pour la première fois pour les petits délits. « Le virus constitue une sérieuse menace dans des cellules surpeuplées, sales et sans hygiène », soutient l’ONG.
Du côté de l’administration pénitentiaire, elle affirme qu’une enquête a été ouverte contre l’ONG pour incitation à la révolte contre l’État. « C’est une initiative irresponsable et dangereuse dont nous n’avons pas besoin », a déploré le porte-parole de l’administration pénitentiaire.
L’Afrique du Sud compte officiellement 3 200 cas confirmés de coronavirus.