L’édition 2023 de la Dynamique du développement de l’Afrique montre que le continent africain a besoin de 194 milliards de dollars supplémentaires par an jusqu’en 2030 pour pouvoir atteindre ses Objectifs de développement durable (ODD). Ce financement durable en Afrique n’est possible que par des stratégies comme la révision des rapports entre gouvernements et investisseurs.
L’édition 2023 du rapport sur la Dynamique du développement de l’Afrique souligne que le continent traine des lacunes de financement. Au total, 194 milliards de dollars supplémentaires sont à mobiliser par an jusqu’en 2030, pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) sur le continent.
Selon le rapport, pour attirer des investissements plus importants et atteindre ce niveau, les gouvernements africains et leurs partenaires devraient améliorer l’information destinée aux investisseurs, renforcer les capacités des institutions africaines de financement du développement et promouvoir des projets régionaux.
En effet, malgré le potentiel d’investissement dans le capital naturel de l’Afrique, le continent a été, comparativement aux autres régions du monde, le plus impacté négativement par les crises mondiales. La part de l’Afrique dans les investissements directs étrangers (IDE) mondiaux en création d’entreprises a chuté à 6% en 2020 et 2021. En outre, l’augmentation du coût du capital en Afrique a rendu difficile l’accès des gouvernements africains aux marchés obligatoires et l’investissement dans des secteurs tels que les énergies renouvelables. Le rapport sur la Dynamique du développement de l’Afrique suggère cependant que l’écart de financement durable peut être comblé si l’Afrique pourra bénéficier de 2,3% des actifs financiers mondiaux d’ici 2030.
À cet effet, le rapport propose plusieurs stratégies aux gouvernements africains et leurs partenaires afin d’améliorer leurs relations avec les investisseurs et accélérer le financement durable en Afrique. Ces moyens de stimulation d’investissements, sont basés sur la fourniture de données plus complètes et de meilleure qualité pour les évaluations des risques pays, l’augmentation de la capitalisation des institutions africaines de financement du développement et la promotion d’initiatives transfrontalières.
Les gouvernements africains doivent également accorder une importance au soutien des petites et moyennes entreprises, et le suivi actif de la mise en œuvre du Protocole sur l’investissement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Le rapport affiche par ailleurs les domaines stratégiques de chaque région de l’Afrique qui présentent un fort potentiel pour attirer des investissements dans les énergies renouvelables, les écosystèmes naturels, l’industrie financière liée au climat et les chaînes de valeur agroalimentaires.
Enfin, l’Afrique est invitée à la valorisation de ses atouts humains et naturel, notamment une population jeune et des ressources naturelles abondantes, pour atteindre une croissance réelle du PIB de 3,7% en 2023.