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Zimbabwe : les autorités envisagent d’abattre 200 éléphants pour lutter contre la famine

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Le Zimbabwe envisage de sacrifier 200 éléphants afin de fournir de la nourriture aux populations durement touchées par une famine sévère.

Avec les conséquences du phénomène climatique El Niño, le Zimbabwe se prépare à prendre une décision controversée. Les autorités veulent abattre 200 éléphants pour pallier une crise alimentaire aiguë, exacerbée par la pire sécheresse que le pays ait connue depuis quarante ans. 

Le Zimbabwe envisage de sacrifier 200 éléphants afin de fournir de la nourriture aux populations durement touchées par une famine sévère. Cette mesure vise à nourrir les populations locales frappées par la famine, conséquence directe des effets dévastateurs du phénomène climatique El Niño.

Les autorités zimbabwéennes ont annoncé, mardi 17 septembre 2024, leur intention de procéder à l’abattage des pachydermes pour fournir de la viande aux communautés rurales particulièrement affectées. La sécheresse qui sévit dans la région a anéanti une grande partie des récoltes et a aggravé l’insécurité alimentaire. Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM), environ 7,6 millions de Zimbabwéens seront confrontés à une situation de famine entre janvier et avril 2025.

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Tinashe Farawo, porte-parole de l’Autorité des Parcs et de la Faune Sauvage du Zimbabwe, a expliqué que la viande d’éléphant serait distribuée aux zones les plus touchées par la crise. « Nous devons répondre aux besoins de nos populations, et utiliser nos ressources de manière stratégique », a-t-il déclaré.

Cette décision suscite cependant une vive opposition, notamment de la part des organisations de protection de la faune. Elles estiment que cette solution pourrait avoir des répercussions négatives sur la biodiversité et qu’il serait préférable d’explorer d’autres moyens pour aider les communautés vulnérables. « Abattre des éléphants n’est pas une réponse durable à la crise alimentaire », affirment ces ONG, qui plaident pour des stratégies alternatives.

Le Zimbabwe n’est pas le seul pays à envisager cette mesure radicale. Plus tôt dans ce mois de septembre, la Namibie avait également annoncé un plan similaire qui a provoqué là aussi un tollé parmi les défenseurs de l’environnement.

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Le phénomène climatique El Niño a exacerbé les conditions météorologiques extrêmes en Afrique australe et a provoqué des sécheresses et perturbations agricoles. Dans cette région, plus de 68 millions de personnes sont aujourd’hui exposées à une insécurité alimentaire croissante. 

Les gouvernements locaux peinent à trouver des solutions viables pour atténuer les effets de cette crise, et le recours à des mesures extrêmes comme l’abattage d’animaux sauvages met en lumière l’ampleur du défi auquel ils sont confrontés.

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