La Tanzanie s’est dotée d’un premier centre d’opérations d’urgence et de communication (EOCC). Il permettra au pays d’anticiper et de répondre aux diverses menaces de catastrophes naturelles.
Le centre d’opérations d’urgence et de communication de la Tanzanie est mis en place dans le cadre du programme AMHEWAS (Africa Multi-Hazard Early Warning and Early Action System) de l’Union africaine. Son objectif est de favoriser le renforcement de la résilience aux catastrophes.
Le centre devrait combiner des données en temps réel sur les risques actuels et émergents avec des informations historiques sur les catastrophes passées. Cette approche permettra de publier des prévisions et des bulletins d’alerte utiles pour préparer la population tanzanienne et les autorités locales à faire face aux situations d’urgence.
« Ça va vraiment aider la Tanzanie à anticiper les informations sur les différents types de catastrophes comme les inondations ou encore la sécheresse. C’est très important pour nous de pouvoir planifier des stratégies de prévention. Mais dans le cas où une catastrophe se produit, nous pouvons récupérer et fournir des informations pour aider les personnes touchées à refaire leur vie », explique le secrétaire permanent du bureau du premier ministre, politique, parlement et coordination.
Le directeur du bureau central de prévision de l’agence météorologique de Tanzanie précise pour sa part : « Grâce à la mise en place de la salle de crise, toutes les entités chargées de l’alerte, comme la TMA, le ministère de l’Eau et le bureau du Premier ministre, seront réunies dans la même salle. Nous serons donc présents 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et il sera très facile de transmettre les informations au département de gestion des catastrophes pour qu’il prenne facilement des mesures de préparation pour la communauté qui sera en danger ».
Une étude de l’UNDRR indique que les pays dotés de systèmes d’alerte précoce multirisques avancés affichent des taux de mortalité en cas de catastrophe six fois inférieurs à ceux des pays dont les systèmes sont inexistants ou insuffisants. De plus, une alerte précoce de 24 heures peut réduire de 30 % les dommages associés.
Le centre d’opérations d’urgence et de communication de la Tanzanie devrait donc permettre de sauver des vies et de préserver les moyens de subsistance des populations. En intégrant les technologies de pointe et en améliorant la coopération interinstitutionnelle, la Tanzanie se positionne pour devenir un modèle en matière de résilience aux catastrophes en Afrique.