Croissance économique de l’Afrique Subsaharienne – Le rapport d’avril 2023 (volume 27) de Africa’s Pulse a été divulgué. Les analyses effectuées par l’institution en se basant sur la dernière mise à jour d’avril 2023 de la Banque mondiale, montrent que l’Afrique subsaharienne a connu une faible croissance économique pour cette année.
Africa’s Pulse est une publication semestrielle du bureau de l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. À chaque parution, elle dresse les résultats de l’analyse des perspectives économiques à court terme pour le continent, tout en relevant les défis de développement et aborde un thème de développement spécifique.
Pour cette nouvelle publication, les résultats révélés par Africa’s Pulse sont sombres pour l’Afrique Subsaharienne, à l’exception du Kenya, de la Côte d’Ivoire et de la RDC. La croissance économique de l’Afrique Subsaharienne du continent reste faible et a ralenti, passant “de 3,6 % en 2022 à 3,1 % en 2023”, conduisant à une probable augmentation des niveaux d’endettement.
Ces résultats qui normalement devraient connaître un rehaussement de 7,5 % en 2023, malgré que “l’inflation semble avoir atteint son maximum l’année dernière”, peuvent être expliqués selon Africa’s Pulse par plusieurs raisons.« Il peut s’agir de l’incertitude de l’économie mondiale, la sous-performance des plus grandes économies du continent, une inflation élevée et une forte décélération de la croissance de l’investissement, qui demeure insuffisante pour réduire l’extrême pauvreté », a précisé le rapport.
Face à ce bilan de la croissance économique de l’Afrique Subsaharienne déplorable et suite à l’alerte de la Banque mondiale sur les risques de surendettement extérieur de 22 pays de la région qui restent élevés, cette nouvelle publication de Africa’s Pulse encourage la chasse aux investissements. La banque mondiale exhorte les dirigeants africains au lancement des initiatives pouvant conduire aux investissements et aux ressources naturelles pour la réduction des dettes.
« Les gouvernements africains doivent se concentrer davantage sur la stabilité macroéconomique, la mobilisation des recettes intérieures, la réduction de la dette et l’accroissement des investissements productifs. À l’heure de la transition énergétique et de l’augmentation de la demande de métaux et de minéraux, les gouvernements riches en ressources ont la possibilité de mieux tirer parti des ressources naturelles pour financer leurs programmes publics, diversifier leur économie et élargir l’accès à l’énergie », peut-on lire dans les pages de Africa’s Pulse.
Dans ce sillage, Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, met la puce à l’oreille des dirigeants africains en insistant sur la mobilisation des ressources. « La faiblesse de la croissance, combinée aux vulnérabilités de la dette et à une croissance morose des investissements, risque de faire perdre une décennie à la réduction de la pauvreté. Les décideurs politiques doivent redoubler d’efforts pour freiner l’inflation, stimuler la mobilisation des ressources intérieures et adopter des réformes favorables à la croissance, tout en continuant à aider les ménages les plus pauvres à faire face à l’augmentation du coût de la vie », a-t-il déclaré.
Malgré les défis et les obstacles multiformes, certains pays, comme le Kenya, la Côte d’Ivoire et la République démocratique du Congo (RDC) se sont démarqués du lot par les résultats obtenus. Ces pays ont enregistré des taux de croissance respectifs de 5,2 %, 6,7 % et 8,6 % en 2022.