(De Martin Gez) – L’ancien international ivoirien Salomon Kalou, vainqueur de la Ligue des champions avec Chelsea en 2012 et champion d’Afrique avec les Éléphants en 2015, évolue à Botafogo, club mythique de Rio de Janeiro. Une expérience qui pourrait se prolonger même si le club vient d’être relégué en deuxième division.
Appelez-le désormais « Kalunho ». À l’image de son compatriote Gervinho, Salomon Kalou a lui aussi droit aujourd’hui à son petit surnom brésilien.
Le Brésil, une terre de foot qui résonne comme une évidence pour l’Ivoirien. « J’ai retrouvé les mêmes similitudes dans le football brésilien que dans le football ivoirien ! Dans la vie de tous les jours, quand j’observe comment vivent les gens à Rio, cela se rapproche beaucoup de la manière de vivre en Côte d’Ivoire. Je ne suis pas dépaysé ici, et ma copine est brésilienne donc c’est plus facile ! », dit à RFI le jeune papa.
Une très belle expérience
Rio et l’Ivoirien Salomon Kalou, c’est un mariage de cœur plus que de raison pour le joueur de 35 ans. L’ancien Éléphant a déjà connu le Brésil, lors de la Coupe du monde 2014, qu’il a disputé avec la sélection. Mais le Brésil reste une destination exotique pour un joueur qui a évolué près de vingt ans sur les pelouses d’Europe. Avant d’arriver dans la « Cité merveilleuse », Kalou est passé par Rotterdam (Feyenoord et Excelsior), Londres (Chelsea), Lille ou encore Berlin (Hertha). « C’est une très belle expérience ! Mais quitter l’Europe, après une si longue carrière sur ce continent, ce n’est pas facile. Il y a toujours ce manque-là… Mais je ne me plains pas, c’est un joli bonus », avance-t-il.
L’Europe a laissé un goût d’inachevé à l’Ivoirien, après une dernière expérience qui s’est mal terminée au Hertha Berlin. Malgré une expérience difficile avec Botafogo, dernier du championnat et désormais relégué en deuxième division, Salomon Kalou ne sombre pas dans la « saudade » (« nostalgie »). « Le Brésil, ce n’est que du positif ! J’ai 35 ans, bientôt 36… Je vis dans un pays de football, je joue au football, raconte l’ancien joueur du Losc. Je vais voir comment les choses se déroulent. Mais pour moi, c’est bon à prendre, je vais voir les opportunités qui se présentent à moi désormais pour la saison qui arrive. »
Avant de poursuivre ou non la bonne aventure l’an prochain, il reste encore quelques matches pour terminer celle en cours. Dans quelques semaines, Salomon Kalou pourra revoir sa Côte d’Ivoire, et son frère Bonaventure, dans leur ville d’enfance, à Vavoua. « J’espère y retourner fin février ! », s’enthousiasme-t-il.
Salomon Kalou a inscrit son premier but avec le maillot de Botafogo lors de son deuxième match sous ses nouvelles couleurs en septembre dernier face au Corinthians de São Paulo. Mais le club carioca, où des légendes comme Garrincha, Carlos Alberto ou Jairzinho ont évolué, a vécu un exercice catastrophique et descend pour la deuxième fois en six saisons. Botafogo n’a remporté que quatre des 34 matches disputés, avec cinq entraîneurs différents. Les renforts du Japonais Keisuke Honda et de l’Ivoirien Salomon Kalou n’ont pas inversé la tendance. Relégué aussi en 2002 et 2014, Botafogo était remonté la saison suivante.
Source : rfiafrique