À partir du 1er août 2025, le Burkina Faso commencera à prélever des impôts sur les intérêts versés aux investisseurs burkinabè pour certaines obligations. Cette décision concerne tous les nouveaux emprunts émis au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), sauf ceux émis par l’État burkinabè ou ses entités.
La mesure a été annoncée officiellement par le ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, à travers une circulaire datée du 23 juin 2025. Elle vise à corriger une situation fiscale jugée injuste et coûteuse pour le pays.
Jusqu’à présent, les investisseurs burkinabè ne payaient pas d’impôt sur les intérêts qu’ils percevaient en investissant dans les titres émis par d’autres pays membres de l’UEMOA, comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Togo, le Niger, le Bénin, le Mali ou la Guinée-Bissau.
Mais selon le ministère, cette exonération n’était pas encadrée par un texte de loi clair, ce qui a conduit à des pertes de recettes fiscales importantes pour l’État. En mettant fin à cette exonération, le gouvernement veut renforcer ses ressources budgétaires.
Avec cette réforme, les investisseurs burkinabè pourraient désormais préférer investir dans les obligations émises par leur propre pays, et ces titres resteront exonérés d’impôts.
En revanche, les obligations d’autres pays de l’UEMOA deviendront moins intéressantes sur le plan fiscal.Le gouvernement souhaite ainsi attirer davantage de capitaux vers le financement des besoins du Burkina Faso.
