Après les découvertes de réserves de pétrole brut effectuées par TotalEnergies et Shell en Namibie, le pays s’active pour entamer la production et surtout intégrer l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). L’organisation mondiale ne cache d’ailleurs pas son intérêt pour ce pays qui pourrait devenir le quatrième plus grand producteur de pétrole en Afrique.
Avec des réserves estimées à 2,6 milliards de barils, la Namibie pourrait devenir un acteur majeur du pétrole brut d’ici 2030. Pour ce faire, des infrastructures sont en train d’être réalisées afin d’atteindre une capacité de production de 700 000 barils par jour (b/j). Toutefois, des travaux d’exploration et d’évaluation sont toujours en cours dans le pays et celles-ci devraient déboucher sur des données plus précises.
Ce potentiel de la Namibie, en phase de devenir le quatrième plus grand producteur de pétrole en Afrique, attire alors l’intérêt de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui effectue sans cesse des appels du pied en direction du pays. En effet, les opérations de communication se multiplient du côté de l’organisation et il se dit également qu’une rencontre a récemment eu lieu au sommet.
Haitham Al Ghais, secrétaire général de l’OPEP et Tom Alweendo, ministre namibien des Mines et de l’Énergie, auraient notamment discuté du sujet en marge d’un sommet au Nigeria en février 2024. Même si le son de cloche est différent côté namibien, les négociations pourraient bien se poursuivre fin avril à l’occasion d’une conférence sur l’énergie.
En outre, l’initiative de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) aurait pour but de trouver un nouvel occupant pour la place laissée vide par l’Angola. En effet, le pays dirigé par João Lourenço avait annoncé son retrait de l’organisation en décembre 2023 après que le plafond de production fixé se soit révélé inférieur aux prévisions de l’OPEP.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole devra toutefois faire des compromis, car les 1,1 million de barils produits quotidiennement par l’Angola semblent pour l’heure largement supérieurs aux prévisions namibiennes.
Pour rappel, la Namibie est réputée pour sa très faible densité de population (3 habitants par km2 sur une superficie de 824 148 km²) et l’Afrique du Sud, le Botswana ainsi que la Zambie sont ses pays limitrophes.