Restez au courant des actualités les plus importantes

En cliquant sur le bouton « S'abonner », vous confirmez que vous avez lu et que vous acceptez nos conditions d'utilisation.

Burkina : Apolline Traoré, éclairage sur le parcours d’une cinéaste engagée

Apolline Traoré Apolline Traoré

Derrière son sourire, se cache une incroyable marque. Passionnée et amoureuse de son métier, Apolline Traoré a inscrit son nom en lettres d’or dans l’univers du cinéma burkinabè et sur le plan international. La cinéaste burkinabè est auteure de plusieurs œuvres à travers l’Afrique et le monde.

Originaire de Ouagadougou au Burkina Faso, Apolline Traoré, 47 ans, a su faire du cinéma une seconde partie de son identité à travers ses réalisations. Fruit d’un brassage culturel, la cinéaste, fille d’un diplomate, a quitté très tôt son pays d’origine et s’est installée avec sa famille aux États-Unies à 17 ans, où elle a construit sa vie éducative et professionnelle, grâce aux avantages de Emerson Collège de Boston, dans les domaines de l’Art et de la communication. 

Cinéaste et productrice, Apolline Traoré a au cours de son parcours, fait de plusieurs domaines et réalités sociales sensibles, ses sources de productions. Notamment, en s’inspirant parfois de ses observations, comme c’est le cas du film “Frontières”, sorti dans les salles françaises le 23 mai 2018. 

« Des femmes commerçantes que je voyais batailler dans les marchés partout sur le continent. On entend beaucoup dire qu’elles vont se ravitailler au Sénégal, au Bénin, au Nigeria ou encore au Ghana. J’ai pensé que ce serait une belle histoire à raconter, d’autant qu’on ne parle que de migrations Sud-Nord (…) Je voulais parler de ces femmes combattantes, d’intégration et des richesses du continent : des paysages du Sahel jusqu’à la côte, des langues utilisées dans chaque pays traversé », a-t-elle confié à nos confrères du journal français Le Monde

Lire aussi  Qui est Jocelyne Muhutu Remy, nouvelle patronne de Spotify pour l’Afrique subsaharienne

Apolline Traoré : une carrière empreinte de bravoure 

Déterminante et sans pareil, l’objectif poursuivi par Apolline Traoré qui est de porter plus haut la voix des sans voix. Malgré les problèmes rencontrés, sa détermination a porté ses fruits dans plusieurs pays avec la production de court métrages comme :  The Price of Ignorance (en français, le Prix de l’ignorance) en 2000, Kounandi (La Personne qui porte chance) en 2003 et sur une naine rejetée de tous, en 2004. Après cela, elle réalise son tout premier long-métrage, “Sous la clarté de la lune, en 2004. 

En 2005, Apolline Traoré poursuit sa carrière au Burkina Faso en collaboration avec Idrissa Ouedraogo. Ce nouveau tournant a fait d’elle, en 2008, auteure d’une série télévisée, “Le Testament”. Puis des longs métrages Moi “Zaphira” en 2013 et “Frontières” en 2018. Des œuvres à qui elle doit sa réputation. 

De 2019 à 2023, la cinéaste s’est maintes fois affichée sur la toile internationale, par ses interminables découvertes qui ont abouti à de nombreux prix. Elle poursuit donc son chemin avec son 4e long-métrage “Desrances“. De même que “Sira“, en 2023, un long-métrage symbolique sur la lutte des populations contre le terrorisme dans le Sahel qui a eu, de façon surprenante, un double prix (au Fespaco 2023 et à la Berlinale 2023).

Lire aussi  Namibie : appel à proposition de films locaux

« On nous dit depuis des années que le cinéma africain est difficile à distribuer, alors regarder un film du continent être récompensé dans ce grand festival, ça veut dire qu’il y a une audience, qu’il suffit de bien le placer et que le monde entier va y être sensible. Pour les projections à Berlin, les salles étaient pleines », a affirmé Apolline Traoré.

Plusieurs distinctions à son actif 

Reconnue en Afrique et à l’Occident, Apolline Traoré doit aussi sa renommée à de nombreuses distinctions. Avec “Sira“, la cinéaste porte le nombre de ses prix à plus d’une dizaine, récompensant ses œuvres. :

  • La sélection pour le festival international du film de Toronto 2004, avec le film, “ sur une naine rejetée de tous“ ;
  • Le prix CEDEAO du meilleur film ouest-africain sur l’intégration, avec le film “Frontières“ ;
  • Le prix Félix Houphouët-Boigny, avec le film “Frontières“ ;
  •  Le prix Paul Robeson en février 2017 au Fespaco, avec le film “Frontières“ ;
  • Le prix du meilleur décor, avec le film, Desrances ;
  • Trois prix Festival International de Kerala en Inde, avec Desrances; 
  • Le prix Sotigui du Meilleur plus Jeune Acteur Africain 2019 avec Nemlin Jemima Naomi, avec Desrances;
  •  Le prix Sotigui du Meilleur Acteur du cinéma africain de la Diaspora, avec Desrances;
  •  Le prix Sotigui d’or, avec Desrances;
  •  Le Grand Prix Buste d’or Paulin Soumanou Vieyra, avec Desrances;
  • Nomination dans 10 catégories à la 16e édition des African Movie Academy Award AMAA au Nigéria, avec aussi Desrances.

Restez au courant des actualités les plus importantes

En cliquant sur le bouton « S'abonner », vous confirmez que vous avez lu et que vous acceptez nos conditions d'utilisation.
Add a comment Add a comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Article précédent

ONU : l’investissement dans les infrastructures pour combler l’écart entre les pays

Article suivant
Portabilité des numéros téléphoniques au Togo

Togo : la portabilité des numéros téléphoniques bientôt effective

Publicité