Le Festival de Cannes 2023 a été ouvert, jeudi 13 avril 2023. La 76e édition ouvre un grand chapitre pour le cinéma africain. Selon l’annonce officielle, cinq films africains, dont deux pour la course de palme d’Or ont été sélectionnés.
Le Festival de Cannes est un rassemblement cinématographique qui a pour vocation de révéler et mettre en valeur des œuvres de qualité pour servir l’évolution du cinéma. Elle vise aussi à favoriser le développement de l’industrie du film et célébrer le 7e art à l’international.
Pour sa 76e édition, le festival a tourné un regard favorable au cinéma africain, afin de révéler ces talents cachés. « Les regards se tournent davantage vers l’Asie depuis une vingtaine d’années, avec d’autres pays comme le Japon, et maintenant vers l’Afrique, parce que c’est de là que viennent un certain nombre de jeunes cinéastes d’Afrique du Nord, d’Afrique de l’Est, d’Afrique anglophone ou d’Afrique subsaharienne, comme le Sénégal qui est en compétition », a déclaré Thierry Fremaux, directeur du Festival de Cannes.
La course de palme d’Or : la féminité représente l’Afrique ?
La sélection concerne particulièrement l’Afrique du Nord, l’Afrique subsaharienne et l’Afrique de l’Est par les œuvres remarquables de leurs artistes.
La sélection pour la course à palme d’Or, met à l’honneur, Ramata-Toulaye Sy, une cinéaste sénégalaise. La jeune talent d’Afrique vient de réaliser un conte de fées en réussissant avec son premier film, Banel et Adama. Elle entre en compétition au Festival de Cannes avec ses acteurs Mamadou Diallo et Khady Mane. Un second exploit réalisé après sa distinction au Festival du court métrage à Clermont-Ferrand en 2021, avec son premier court métrage, Astel.
Ramata-Toulaye Sy sera secondé, au cours de cette première aventure, par la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania. Celle-ci entrera en compétition avec un film documentaire, Les filles d’Olfa, devant le jury présidé par le réalisateur suédois doublement palmé Ruben Östlund. Un film parsemé de fiction et de documentaire, raconte le destin d’Olfa, une femme de ménage tunisienne dont les deux filles adolescentes ont rejoint l’organisation terroriste Daesh en Libye.
La réalisatrice tunisienne marque une fois encore l’histoire du cinéma africain, après d’autres distinctions. Notamment, d’une prime en 2017 avec La Belle et la Meute dans la section « un certain regard » à Cannes et en 2020 avec L’homme qui a vendu sa peau en compétition à la Mostra de Venise.
Festival de Cannes 2023 : les 05 films africains de la sélection officielle
Cinq (05) réalisateurs africains ont réussi à impressionner le jury de la sélection officielle par leurs œuvres. Outre les deux sélections pour la course de palme d’Or, trois autres talents vont marquer la prestigieuse section « un certain regard ». Sur la liste de cette partie de la sélection, se figurent trois premiers films qui vont donner un nouveau visage au festival. Ces films sont des réalisations du Soudanais Mohamed Kordofani (Goodbye Julia), du Congolais Baloji Tshiani(Omen). Cette liste prestigieuse inclut le Marocain Kamal Lazraq, avec (les meutes).