Le commerce transfrontalier représente une part importante des échanges en Afrique. Malheureusement, les PME ne bénéficient pas des prêts accordés par les banques pour faciliter ces échanges, car ces fonds sont engloutis par les grandes entreprises. Afin de résoudre ces problèmes, la société nigériane FrontEdge a levé 10 millions de dollars, pour accroître le financement des PME africaines d’import export.
Fondée en 2021 par Moni Alli, ancien consultant chez McKinsey, FrontEdge est une fintech nigériane dont la mission est de promouvoir le commerce transfrontalier africain. La fintech a récemment levé 10 millions de dollars pour étendre son produit de financement au Nigeria, au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Kenya. Cette levée permettra à Moni Alli et à son équipe d’embaucher plus d’employés et lancer des produits supplémentaires.
Sur les 10 millions de dollars, 30 % représentent des capitaux propres et les 70% restants représentent des dettes. L’investissement a été mené par la holding d’investissement axée sur l’Afrique, TLG Capital.
FrontEdge réalise cet investissement à cause des difficultés que rencontrent les entreprises de PME d’import-export africaines, à bénéficier du financement du commerce dédié au développement de leurs activités. À en croire Moni Alli, la majorité de ce capital, mis à disposition par les banques pour financer les échanges transfrontaliers, est englouti par des grandes entreprises.
FrontEdge s’engage donc à fournir ce capital aux PME. En plus du capital, la société leur fournira aussi l’expertise dont ils ont besoin pour être compétitifs sur la scène internationale afin de faciliter leurs opérations de commerce transfrontalier. « J’ai passé beaucoup de temps à conseiller les banques sur le financement des PME, mais je pense que le résultat que j’ai vu était que le bilan était largement alloué aux grandes entreprises », a déclaré Moni Alli.
Selon Moni Alli, la société FrontEdge a à son actif plus de 50 contrats finalisés et plusieurs transactions effectuées. Il est important de relever que la valeur des volumes de commerce international en Afrique par année avoisine les 1 200 milliards de dollars.